Formé en 2005, Attila présente son sixième album Gilty Pleasure, qui fait figure de coup de poing... dans la vide ! En effet, même s'il est produit par Joey Strugis qui a oeuvré pour The Devils Wear Prada, le contenu s'avère au final très moyen.
On pourra louer la construction musicale impeccable, la guitare carrée et tranchante pourvoyeuse de rythmes lourds ou syncopés, la batterie percutante aux trépidations fougueuses et épileptiques qui secouent le cœur tout comme la voix grave ou plus aiguë qui s'exprime par des sreamo et des éructations caverneuses death. On pourra aussi apprécier les compositions équilibrées, robustes qui donnent envie de prolonger l'écoute. Hate Me, Rebel, Gilty Pleasure, ou I Am Satan en sont les dignes représentants car elles marquent l'auditeur à chaque explosion sonore.
Ce cocktail endiablé aurait ainsi pu mener à l'ivresse s'il n'y avait eu cette voix aux accents raps, pale imitation de Linkin Park ou résurgence des copulations contre-nature entre un Public Enemy et un Antrax. Il est bien difficile de survivre à cette diction style "bubble-gum plein la bouche" à laquelle s'ajoute un flux constant de vulgarités. Certes nous sommes en terre metalcore, une musique de vilains garnements, mais quand les bitch, fuck, suck, dick et autres, sont systématiques, ça en devient vite agaçant.
Gilty Pleasure est un album correct qui propose une musique solide et de qualité desservi par un contenu au ras des pâquerettes et aux vulgarités omniprésentes. Si vous être amateurs de "rebel attitude" adolescente, cette galette vous ravira, dans le cas contraire passez votre chemin !