Neonfly, combo anglais né en 2007, nous avait proposé son premier album "Outshine The Sun" en 2011. Cet opus ayant tapé dans l’oreille de gens ayant oublié d’être sourds, ces sujets de sa gracieuse Majesté ont eu l’honneur et l’avantage de tenir les premières parties de quelques pointures (Magnum, Sonata Arctica, Alice Cooper et H.E.A.T.) et d’intéresser dernièrement le très occupé Dennis Ward (Pink Cream 69, Unisonic, Place Vendôme). Le bassiste américain s’est en effet chargé du mixage et du mastering de leur second bébé prénommé "Strangers In Paradise".
Classer le style musical développé par le combo n'est pas évident, Neonfly proposant un contenu très hétérogène. Power Métal, Hard Rock mélodique, AOR, Pop Métal, Métal Progressif, Métal moderne, Heavy Métal, Métal symphonique, tout y passe, ce qui amènera la majorité des auditeurs à catégoriser leur musique dans le Métal alternatif, style qui n’a ici jamais aussi bien porté son nom, car pour alterner, ça alterne !
A lire ces précisions, vous pourriez être tentés de penser qu’il est inutile de vous pencher sur l’objet, ne pouvant envisager qu’un album d’un tel éclectisme soit fondamentalement réussi. Et c’est là que vous pourriez avoir tort.
En effet, à l’écoute de cet opus, et même s’il est acquis que Neonfly peut être taxé de dispersion, il n’en demeure pas moins que le groupe réussit son coup dans tous les genres abordés. La variété des guitares, les changements de style musical au sein parfois d’un même titre, les élans majestueux et grandiloquents, la facilité du vocaliste à s’adapter à ce foisonnement des genres et le fil rouge jamais lâché de la recherche mélodique, font de ce groupe aux multiples personnalités un combo à part sur la scène Hard Rock/Métal. Question comparaisons, tentons d’avancer que les amateurs de Sonata Arctica, Dragonforce, Nightwish et Silent Force devraient pouvoir y retrouver leurs petits.
Tour à tour dynamiques, puissants, guidés par une certaine emphase, catchy, harmonieux et apaisants, les dix titres de ce "Stangers In Paradise" constituent une réussite dans le genre, pour peu que vous sachiez faire abstraction de l’impression de melting-pot qui s’en dégage.