Contrastant avec le rythme soutenu des sorties d’album au début de sa carrière - il y a tout de même trente ans ! -"Unvarnished" n’est que le premier disque depuis sept ans si l’on excepte la compilation de 2010 composée de titres réenregistrés (seul intérêt de celle-ci).
Toujours accompagnée des Blackhearts, le choix musical de Joan Jett n’a pas changé d’un iota depuis belle lurette et ne dépaysera aucunement ses adorateurs les plus fidèles tout comme elle pourra trouver de nouveaux auditeurs dans ceux qui ne connaissent d’elle que son hit mondial des années 80.
Percutants, courts, concis, les dix titres de "Unvarnished" - plus quatre live dans la version limitée prouvant que la dame a encore de l’énergie à revendre à plus de 50 ans - ne donnent pas dans la dentelle avec une présence majoritaire des guitares accompagnées d’une section rythmique aux petits oignons.
On trouve pourtant quelques riffs plus ciselées (‘Fragile’) ou bien une sensibilité proche des Ramones (‘Bad As We Can Be’). Il faut attendre la fin de l’album pour découvrir une ballade (‘Everybody Needs A Hero’) et enfin reposer ses cages à miel tourmentées par l’énergie qui se dégage de la galette.
Alors, bien sûr, "Unvarnished" ne révolutionne en rien la discographie de Joan Jett mais il apporte un album de plus qui prouve qu’elle a encore des choses à dire. ‘T.M.I’ se moque des artistes qui dévoilent leur vie sur les réseaux sociaux, ‘Any Weather’ dénonce le changement climatique, ‘Make It Back’ son expérience avec l’ouragan Sandy alors que ‘Soulamtes To Strangers’ (en duo avec Laura Jane de Against Me !) soutient la lutte homosexuelle.
"Unvarnished" contentera les fans du combo et prouve une fois de plus que Joan Jett est belle et bien en vie et a toujours cette énergie qui la place au dessus de bon nombre de ses contemporains.