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"Rishloo fait partie de ces formations qui déchaînent les passions entre les pro scotchés par la performance qui se dégage derrière son énergie charismatique et parfois un peu désordonnée et les anti qui ne supporteront pas sa théâtralité et sa démesure."
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4/5
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"Living As Ghosts With Building As Teeth" est le quatrième album du groupe américain Rishloo dont la carrière a débuté à Seattle en 2002. Depuis leur premier disque, "Terras Fames" (2004), le groupe n'a cessé d'évoluer, tant en qualité d'interprétation qu'en complexité des compositions, pour aboutir avec ce dernier opus, à ce qui peut être considéré comme le fruit de la maturité.
En effet, le groupe a fait un chemin indéniable, s'éloignant du rock alternatif impersonnel de ses débuts pour se construire un univers bien à lui, fusion de progressif, de métal alternatif, de glam et de hard rock. Avec un matériel réduit au minimum syndical (chant/guitare/basse/batterie), Rishloo réussit à donner à sa musique une remarquable ampleur. Il se dégage de "Living As Ghosts With Building As Teeth" une puissance, une vigueur et un charisme proche d'un Muse. Certains passages saturés font clairement référence aux Anglais, alors que d'autres ressemblent plus au hard rock violent de Led Zeppelin ou aux deux premiers albums de Queen dans ce mélange de hard furieux et de préciosité dramatique. Il est d'ailleurs troublant de constater à quel point la voix d'Andrew Mailloux ressemble par moments à celle de Freddie Mercury, surtout dans la première moitié de l'album, notamment au travers de l'intonation théâtrale, claire et puissante exprimée dans les aigus. Il suffit d'écouter la montée orgasmique à la 50ème seconde de 'Landmines' pour s'en convaincre. Là aussi, les progrès sont évidents: s'il était déjà un élément central des albums précédents, le chant d'Andrew Mailloux a pris une rondeur et un lyrisme donnant une toute autre dimension aux chansons qu'il interprète.
Malgré toutes ces références, le groupe affirme sa propre personnalité. Les compositions sont torturées, très sombres, parfois même chaotiques, à la limite de la cacophonie mal maitrisée à de rares moments. Les fréquents changements de thèmes, de tempos et d'intensité ballottent sans cesse l'auditeur entre douceur et violence, laissant une impression d'avoir été projeté dans l'œil d'un cyclone. Les instruments teigneux et méchants, tels des animaux sournois prêts à vous sauter à la gorge, tissent des ambiances de riffs assassins, de notes stridentes ou saturées, interprétant rarement des lignes mélodiques, celles-ci étant laissées à la responsabilité du chanteur qui oppose à ce magma fiévreux une présence dramatique et mélancolique, à la limite du désespoir.
Rishloo fait partie de ces formations qui déchaînent les passions entre les pro scotchés par la performance qui se dégage derrière son énergie charismatique et parfois un peu désordonnée et les anti qui ne supporteront pas sa théâtralité et sa démesure, vite taxées de pompiérisme et de grandiloquence prétentieuse. Voilà en tout cas un album qui ne devrait laisser personne indifférent.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/rishloo/timeline
LISTE DES PISTES:
01. The Great Rain Battle - 05:41 02. Landmines - 06:19 03. Dead Rope Machine - 05:44 04. Dark Charade - 10:46 04. Salutations - 04:42 05. Radio - 04:39 06. Winslow - 06:33 07. Just A Ride - 06:22
FORMATION:
Andrew Mailloux: Chant Dave Gillett: Jesse Smith: Batterie Sean Rydquist: Basse
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