Moins de deux ans après "La Crudeltà Di Aprile", leur premier album encensé par Music Waves et l'ensemble de la critique spécialisée, le jeune groupe italien récidive avec un deuxième effort qui ne décevra pas les amateurs de RPI.
"Il Paese Del Tramonto" nous offre 70 minutes de musique réparties sur sept titres dont un épique de plus de 20 minutes. Ce menu pourrait paraître par trop copieux, mais en Italie il en va du rock progressif comme de la cuisine : quand on aime, on ne s'arrête pas aux antipasti. Le premier antipasto s'intitule "Ouverture: Obscurus Fio" et, comme il se doit pour une mise en bouche, il est (relativement !) concis et offre un aperçu des saveurs à venir. Les compositions d'Unreal City mêlent avec intelligence les influences 70's et la modernité sans tomber dans la nostalgie poussiéreuse ou l'expérimentation hasardeuse.
L'ouverture passée, les cinq titres qui suivent affichent des durées de huit à dix minutes, ce qui semble être juste le temps nécessaire pour construire une pièce offrant plusieurs facettes, avec des alternances de mélodies romantiques, de chant ensoleillé, de montées de synthé, de soli de guitare. Pour épicer la préparation, quelques passages de piano sont du plus bel effet, sans oublier quelques interventions de Mellotron 'ma non troppo'. La quatrième piste, "La meccanica dell'ombra", est une parfaite illustration du mélange entre inspiration moderne et influence vintage avec une partie médiane qui n'est pas sans évoquer le "Felona E Sonora" de Le Orme. Pour finir en beauté, Unreal City nous offre les 20'30" de "Ex Tenebrae Lux", suite en quatre parties, où l'on retrouve tous les ingrédients de qualité cités précédemment.
Ce deuxième opus confirme que le jeune quatuor italien est promis à un avenir brillant en ce pays où les groupes de rock progressif sont légion.