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"Killers a mis l'accent plus sur la variété que sur la puissance dans ce très bon album de Heavy Metal, qui n'en reste pas moins très costaud"
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3/5
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Déjà ? "Imido", leur précédent album est encore fumant, que Killers nous livre déjà "Le Baiser de la Mort", son quinzième album. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le temps n’a pas beaucoup de prise sur la passion et l’inspiration du trio basque. Car si l’on pourrait prendre un peu peur en constatant que ce nouveau disque ne comprend que sept morceaux, nous sommes vite rassurés en avisant la durée de ceux-ci, certains émargeant à plus de 13 minutes, phénomène assez rare dans le domaine du Heavy Metal.
Et puisque l’on parle d’inquiétudes, balayons tout de suite celle qui revient à chaque nouvel album de Killers : la crainte de l’immobilisme, de l’ennui face à un style qui pourrait peiner à se renouveler. D’habitude, le groupe soigne l'anxiété par la qualité des compositions. Avec "Le Baiser de la Mort", c’est surtout grâce à un effort notable en termes de diversité qu'il piétine allégrement toute appréhension. Car, si avec cet album Killers perd un peu en puissance, il gagne incontestablement en variété et en richesse. Moins agressif que la plupart de ses prédécesseurs, cet album bénéficie également d’un son un peu moins dynamique et est en outre, doté d’un chant bien plus maîtrisé, apaisé. En contrepartie, le groupe se montre plus subtil, plus surprenant, n’hésitant pas à varier les ambiances et les rythmes, et à laisser un large espace à de longues plages instrumentales ('Le Baiser de la Mort', 'L'Autre Côté des Choses', 'Folie Défoule').
Ne nous méprenons pas: Killers ne donne pas encore dans le Rock atmosphérique ou progressif. Il pratique toujours un Thrash Metal rapide et hargneux. Mais avec cet album, il prend le contre-pied de "Habemus Metal" qui se voulait unidimensionnellement brutal, en proposant des compositions plus fines et dont on découvre au fil des écoutes la grande variété de saveur. Il n'est pas question de révolution, mais bien d’évolution: Killers conserve son identité musicale comme peut en témoigner le teigneux 'Bon Gré, Mal Gré' qui pourrait trouver sa place dans n’importe quel album de Killers.
Au programme des "nouveautés", on peut signaler 'L'Autre Côté des Choses', le morceau fleuve, qui oscille de passages ultra rapides, en passages plus lourds et lents, pour s’achever dans un final délirant. Un titre où le chant exhale une colère froide et contenue qui contraste avec l’expression plus directe et débridée à laquelle Dolheguy nous avait habituée. 'Aimer' est également un titre qui ne s’inscrit pas totalement dans l’orthodoxie killerienne. Avec son texte positif et ses emprunts à la 'Marche Turque' de Mozart, ce morceau se montre plus enjoué et insouciant qu’à l’accoutumée. Les parties de guitares y sont particulièrement impressionnantes.
La présence de 'Etorkizun Bidea', un morceau chanté en basque, n’est pas une première pour le groupe, même s’il semble que ce soit la première fois que le texte ait été écrit par Bruno Dolheguy. Par contre, le tempo et l’ambiance sont assez originaux, notamment du fait d’une première partie majoritairement acoustique et paisible (qui débouche sur un bourrinage en règle, on ne se refait pas !). Le chant est le plus souvent méconnaissable, sans que l’on parvienne à déterminer s’il s’agit de l’effet d’une volonté délibérée ou bien d’un manque de puissance du son spécifique à ce morceau. De fait, alors que 'Etorkizun Bidea' aurait pu être un morceau charnière de cet album, il est pénalisé par une production un peu faiblarde et plate et est, à ce titre, la grande déception de celui-ci.
Enfin, le véloce et enjoué (une fois de plus) titre éponyme fait un peu penser au Helloween des débuts et permet de constater que l’usage d’une batterie programmée passe très bien.
Il n’y a pas de secret, si Killers est toujours présent après tant d’années, c’est que le groupe possède un don pour ce qui est de ses choix artistiques (la passion et la pugnacité de ses membres doivent y faire également…). Et il a peut-être trouvé la formule de la longévité : en alternant albums agressifs et albums plus contrastés, Killers parvient à maintenir intact le plaisir que l’on prend à l’écouter. Rendez-vous donc en 2016, pour un album typé bulldozer ?
Pour rappel, Killers fonctionne en quasi autonomie. Ses albums sont disponibles pour la très modique somme de 10 € (port compris) auprès du groupe (http://killers.perso.sfr.fr/).
Plus d'information sur
http://killers.perso.sfr.fr/
LISTE DES PISTES:
01. Bon Gré, Mal Gré - 05:49 02. Folie Défoule - 06:00 03. L'autre Côté Des Choses - 13:45 04. (le) Baiser (de La) Mort - 04:03 05. Aimer - 05:01 06. Etorkizun Bidea - 03:27 07. L'ordre Des Choses - 06:20
FORMATION:
Bruno Dolheguy: Chant / Guitares Patrick Olivier: Basse Thierry Andrieu: Guitares
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