Ayant, contrairement à mon collegue Defnael, fortement apprécié le premier album « This is not a drill », j’attendais ce nouvel opus avec beaucoup d’impatience. Rappelons que Metal Majesty est avant tout le projet d’un homme, Valensia Clarkson, au chant ressemblant à s’y méprendre à celui de Freddy Mercury. Ajoutons en plus que les compositions de « This is not a drill » étaient très (et ce mot est un doux euphémisme) influencé par les débuts de Queen. Il est vrai que l’on pouvait parfois hurler au plagiat mais dieu que ça faisait du bien d’entendre des œuvres originales d’un Queen défunt.
Pour ce cru 2005, il n’y aura pas trop de surprise au niveau chant. Metal Majesty reprend toutes les caractéristiques vocales qui faisaient la force et le style de Freddy Mercury. Les chœurs, les arrangements vocaux jusqu’aux petites fioritures sont typiques de ce que Queen pouvait nous proposer.
Coté composition, sans complètement s’émanciper de ce lourd héritage, le groupe a évolué vers des titres entre hard et rock toujours aussi énergiques et directs. « We rocked », démarrant sur les chapeaux de roues met tout de suite dans l’ambiance avec un refrain aussi entêtant que les couplets.
Metal Majesty sait aussi s’assagir pour nous offrir quelques moments chargés d’émotion notamment dans « Aurelia’s Night », où l’on oublie un peu les références pour laisser la voix de Valensia nous envahir. Quelques violons viennent apporter quelques grammes de finesse dans ce monde de hargne™ et l’on ressort de l’écoute de cette œuvre avec l’envie de le relancer sa lecture.
« 2005 » se présente ainsi comme un très bon album fort bien calibré. Moins typé Queen que le précédent tout en conservant certaines qualités qui en avaient fait le succès, Metal Majesty ne devrait désormais plus avoir trop de mal à trouver son public.