Bertrand Loreau est un artiste français déjà bien implanté dans le monde musical puisque "Spiral Lights" fait suite à de nombreux autres albums parus chez Musea et, dorénavant, chez Spheric Music à l’instar de Lambert ou Hypnosphere.
Depuis quelques albums, Bertrand Loreau a remis la Berlin School au centre de son propos et à l’écoute de cette galette, il est évident que l’homme a pris en compte toute la quintessence du mouvement où brillent des noms références tels que Klaus Schuzle et Tangerine Dream. A cet effet, se retrouvent les longs développements typiques sur la grande suite ‘Libourne’ découpée en quatre parties où se croisent et s’entrecroisent les nappes de synthés apaisants, les loops de trigger répétitifs et les légers soli de claviers ici et là. L'ensemble est magnifié par des vocalises féminines (‘Libourne (Part 3)’).
Cependant, de façon à brouiller les pistes, le titre inaugural s’identifie plus à la période "Oxygène" de Jean-Michel Jarre par les rythmes et les sons utilisés proches de ceux utilisés par l’icône. ‘Rue Colbert’ porte, quant à elle, les stigmates de Vangelis qui aurait croisé une route où la joyeuseté serait contagieuse.
Bref, vous l’aurez compris, sans sortir des sentiers battus mais de façon efficace, Bertrand Loreau livre un album sérieux apte à entretenir une flamme synthétique où peu de disciples des maîtres incontestés du mouvement réussissent.