Encore un poulain de l’écurie DVS Records qui nous propose bien souvent de découvrir le talent de jeunes groupes en passe de devenir des références. Je prendrai comme exemple les formations telles qu’Alias Eye ou encore Wolverine.
Dynamic Lights nous vient d’Italie et propose ici son second album. Leur précédent opus n’avait pas été véritablement concluant mais présageait plein de bonnes choses… Confirmation ?
A la première écoute « Shape » ne manquera pas d’en intriguer plus d’un. La production mettant en avant une batterie constamment en mouvement, des interventions des claviers omniprésentes et des compositions aux mélodies parfois peu évidentes à saisir sont autant de raisons de relancer plusieurs fois sa lecture pour approfondir des sentiments contradictoires.
Car « Shape » n’est pas un album qui délivrera toute sa quintessence au premier contact. La raison vient curieusement des premières sensations ressenties. Le jeu de la batterie, léger et technique, ne propose pas ce que l’on a l’habitude d’entendre ou plutôt ce que l’on attend d’elle. Le piano, élément indispensable dans le progressif mais bien souvent en retrait par rapport aux guitares, inverse ici les choses en s’accaparant presque tous les solos et créant la mélodie. Vu que la qualité de l’exécution renvoie immédiatement à Jordan Rudess, vous comprendrez que la musique ne perd finalement pas au change.
Ces choix stylistiques pourraient faire de Dynamic Lights un groupe complètement à part. Et pourtant beaucoup de références se bousculent en fonction des titres. L’introduction de « Remembrance » fait immédiatement penser à Pain Of Salvation, sensation renforcée par un chant qui s’apparente bien souvent à celui de Daniel Gildenlow. L’excellente « One Thousand Nothing » renvoie immanquablement à « Scenes From a Memory » de Dream Theater avec son piano au style Rudessien. A ces deux références, vous pourrez ajouter un soupçon d’Evergrey sans l’agressivité ou encore un petit coté Fates Warning avec ses phrasés répétitifs.
« Shape » se révèle donc être une œuvre surprenante alors que les grandes lignes du métal progressif sont suivies. Les réminiscences aux autres groupes restent disséminées dans un travail au final bien personnel. L’album est bien équilibré avec des morceaux directs et plus conventionnels et des morceaux aux exercices sortant de l’ordinaire et moins évidents. En tous les cas, Dynamic Lights est une formation interessante qui manque encore d’un petit quelque chose pour exploser.