Marrant de voir comment les choses peuvent parfois se jouer à un détail près. Dans le cas d’Atomic Soul, ce détail se nomme Russel Allen, chanteur du grand Symphony X.
Après l’album - peu réussi il faut bien l’avouer - du claviériste Michael Pinnella, c’est donc le père Allen de l’écurie Symphony X qui nous offre son album solo. L’occasion pour le chanteur de faire d’une pierre deux coups : se faire plaisir en composant et en interprétant la musique qu’il aime, et rendre hommage à ses idoles.
On se retrouve tout logiquement avec un album de hard rock puissant et entraînant avec quelques incursions plutôt efficaces vers le heavy et le progressif (« Seasons Of Insanity ») grâce à des guitares très lourdes et à l’apport judicieux des claviers.
Atomic Soul transpire le plaisir, l’inspiration et le punch. Allen nous montre son talent de compositeur et n’a pas à rougir niveau puissance vocale face à ses illustres idoles, Ronnie James Dio, Robert Plant, et même Chris Cornell. Les amateurs de Led Zeppelin, Black Sabbath, voire même Rush trouveront assurément leur bonheur sur cette galette.
Bien sûr, on en arrive au détail qui tue : Atomic Soul est un très bon album de hard rock, inspiré, puissant et très accrocheur, ça on le sait déjà. Des albums comme ça, il en sort assez souvent finalement, et sur la longueur, ils se font oublier. Seulement voilà, celui-ci possède une arme secrète : Russel Allen. Le chanteur propulse cet album parmi les meilleures réalisations du genre. Sa voix puissante, bluesy, est simplement ahurissante et peu même prendre plus d’ampleur que sur un album de Symphony X.
Ecoutez la performance du bonhomme sur l’excellent « Voodoo Hand » et vous comprendrez… D’ailleurs ce morceau illustre bien la qualité globale de l’album, avec son break planant du meilleur effet avant de réattaquer sur un couplet ultra puissant.
Que du bon sur cet Atomic Soul, les fans de Rock pur se régaleront et remueront volontier leur crinière sur ces onze titres irrésistibles. Un tour de force !