Comment dire ? Comment ne pas se répéter à l’écoute de cette nouvelle livraison de A Life Divided ? Sur les albums précédents, nous relevions le manque de variété permanent, une recette utilisée, répétée à l’infini et nous ne voyons pas ce que nous pourrions y rajouter encore cette fois-ci si ce n’est d’autres remarques n’allant pas dans le sens de la réconciliation.
Certes, les deux premières compositions (‘Burst’ et ‘The Most Beautiful Black’) font du rentre-dedans et permettent d’espérer…Cependant, la suite va être bien morne. Les guitares vont tout doucement laisser la place à une rythmique basique et insipide ainsi qu'à des sons que ne renieraient pas Depeche Mode de la période "Violator" avec ses enchainements de mélodies bien ficelées, couplet-refrain-couplet.
Un cran encore en dessous : ‘My Apology’ au titre tout destiné tant l’on tombe dans les années 80 et sa pop new-wave totalement en décalage avec l’attente que pourrait avoir l’auditeur des deux premières plages de cette même galette. ‘Live Forever’ reste dans la même lignée.
La voix de Jürgen reste toujours une attraction majeure, chaleureuse, puissante quand il le faut mais elle est bien la seule à tirer son épingle du jeu même sur le mid-tempo ‘Lay Me Down’ acidulé et désopilant de platitude. Reste 'Happy End' bouclant avec l’entame mais bien insuffisant sur l'ensemble.
Appauvrissement de l‘inspiration ? Orientation malheureuse d’un propos déjà fort mince ? Cet album ne vaut pas tripette malgré une production sérieuse et implacable. Cependant le constat est là, A Life Divided ne réussit pas à redresser une courbe à la pente négative et sombre doucement mais sérieusement vers une pop mièvre et sans intérêt.