Deuxième album pour le groupe « Man On Fire » qui, malgré les bonnes chroniques de leur premier effort, n’a pas déchainé les passions. Cet « Habitat » aura t-il cette fois-ci les arguments pour convaincre un peu plus le public de jeter une oreille sur leur album ?
A question embarrassante, réponse embarrassante. « Habitat » se veut tout d’abord être la suite de leur précédent album. On retrouve donc des compositions assez courtes, basées sur des constructions couplet/refrain dans lesquelles se mélangent les sons électriques et électroniques. Les différences majeures entre une œuvre de ce genre et ce que l’on peut écouter sur les ondes FM sont la recherche sonore et ryhtmique ainsi qu’une abondance de soli. Pour le reste, vous serez bien souvent accroché dès la première écoute avec une furieuse envie de relancer certaines pistes plusieurs fois d’affilé… Un constat peu attirant pour les fans de prog et pourtant…
Pourtant, Man On Fire a un don : celui de faire d’un morceau qui pourrait tomber dans le commun quelque chose d’imparable. Est-ce le choix des sons qui sont piochés dans un panel très large (violon, sax, synthé) ? Est-ce les multiples soli « old school » que les amateurs de Led Zep ne manqueront pas d’apprécier ? Est-ce la voix bien particulière et pourtant passe-partout, parfaite sur ce genre de musique ? Ou bien est ce tout simplement l’osmose entre tous ces éléments qui fait mouche à tous les coups…
Une fois de plus, « Man On Fire » nous a apporté un bien bon album mais qui, je le crains, ne provoquera pas plus de remous en France que le précédent… C’est fort dommage car cette formation a tout pour plaire et possède déjà de nombreux fans outre atlantique. Gageons que cette fois, le public amateur de chansons catchy sans esbrouffe, saura faire honneur à son talent.