Coda est une formation française qui sort en cette année 2015 son premier album intitulé "Rêve d'un monde en Apnée". Malgré un patronyme évoquant un point final, Coda s'avère au contraire le point de départ d'une nouvelle aventure initiée en 1990 sous le nom de Sugarpills. La nouvelle mouture du combo est formée de Stéphane Mougin aux claviers et chant, Eric Barbieri à la guitare et aux chœurs, Yohan Quillet à la guitare, saxophone, trompette et chœurs, Mourad Baali à la basse et enfin Patrick Dalpra derrière les fûts.
Bien qu'enregistré depuis 2012, l'album ne voit physiquement le jour que 3 années plus tard. Il s'agit d'un concept qui narre un voyage d'une heure sur la nature humaine, sa capacité à faire les meilleures choses comme les pires. Le groupe distille un mélange de post/rock/électro/prog et développe une capacité étonnante à transformer chaque chanson en un véritable voyage aux ambiances variées et captivantes.
La galette se compose de 11 titres alternant entre des morceaux classiques de 3-4 min et d’autres plus longs aux saveurs plus progressives de 8 à 17 minutes, l’ensemble étant entrecoupé par de courts interludes ("Interférences", "Sommeil Agité"). Coda tire ses influences de groupes de rock progressif comme Yes, Pink Floyd ou encore King Crimson mais aussi de combos post rock. Celles-ci sont notamment marquantes et se ressentent plus particulièrement sur les morceaux longs comme sur le titre éponyme 'Rêve d’un Monde En Apnée' qui se décline en deux parties équilibrées, ainsi que sur le titre épique 'Orage Mécanique' long de 18 minutes. Ce dernier enchaîne rythmes et parties de guitare discordantes plutôt lourdes avant de se jeter dans une séquence de rêve vraiment apaisante. On retrouve sur cette seule plage toutes les facettes de la musique proposée par Coda, sans que jamais l'ennui ne s'installe.
Avec une telle palette, l'auditeur curieux trouvera forcément chaussure à son pied… ou plutôt écouteur à ses oreilles. Et, pour enfoncer un peu plus le clou, le groupe nous propose 'Seep', petite piste expérimentale qui rompt avec le reste de l’album, plus conceptuelle et mélancolique.
L'album, plutôt noir, se termine de manière positive avec le réveil de l'homme, sa femme lui faisant entrevoir une lueur d'espoir dans la race humaine. Coda nous donne aussi cet espoir et surtout aide à entretenir la flamme de la créativité et du bon goût, et lorsque celui-ci est "made in France", c'est encore plus appréciable ! A écouter absolument pour tous et particulièrement pour les fan de rock progressif teinté de post rock.