Formé à Paris en 2004, Charge propose son premier album studio, "Sweet Lies", après avoir déjà sorti deux EP en 2007 et 2009. La formation française évolue dans un métal moderne teinté de punk et de rock, le tout dans une grande variété de styles en ne se fixant aucune limite, ni contrainte stylistique.
Avec ce court album, 9 titres pour moins de 30 minutes dont certains viennent de l’EP "8 Miles Away" de 2009, Charge va droit au but, sans fioriture dans un pur esprit punk rock très présent au détour de plusieurs titres du disque. Et le résultat est plutôt convaincant même si pour une formation comptant déjà autant d’années de parcours, on aurait aimé un disque un peu plus long et ne comportant que du nouveau matériel.
Mais il ne faut pas faire la fine bouche, Charge est bon dans ce qu’il fait et sait se rendre séduisant. De plus, la belle place laissée à la basse donne au disque une couleur chaleureuse qui le fait sortir de l’ordinaire. Ainsi avec ‘84’, ‘That’s It’ et ‘Sweet Lies’, Charge sort l’artillerie punk. Ces trois chansons sont des petites bombes taillées pour la scène avec des refrains immédiats et un groove assez irrésistible qui donne envie de bondir partout en rythme.
A côté, avec ‘Alone’, ‘Fantasy’ ou encore ‘Just Want More’, Charge se fait plus métallique mais toujours dans cet esprit moderne qui doit autant au thrash qu’au néo métal empli d'une énergie énorme. Enfin, avec ‘Ain’t My World’ le groupe fricote avec l’extrême, le chant notamment se situant dans les canons hurlés du métalcore. Et cela se marie bien avec une musique écrasante de lourdeur, sorte de croisement réussi entre du punk et System Of A Down.
Avec cet explosif "Sweet Lies", Charge réussit un joli coup. Il navigue avec une belle aisance entre les genres et devrait faire un malheur sur toutes les scènes qu’il fréquentera. Le groupe devra juste accélérer un peu le rythme de ses sorties et nouveaux morceaux s'il veut se faire connaitre plus largement.