Si le premier album de Last Avenue nous avait rassuré sur l’activité de la scène orléanaise, il aura fallu moins d’un an pour que le groupe remette le couvert avec, cette fois-ci, la participation amicale de deux guitaristes y allant chacun de son solo de 6-cordes ('Reverse', 'Spying From The Future').
A côté de cela, le contenu de LA a bien évolué : production reléguant la précédente dans les ténèbres -aux dires de Dèj, ils en sourient encore-, intégration plus soft et moins présente de l’électronique ainsi qu’une voix au traitement plus évolué (on croirait souvent entendre du Metallica sur ce point) permettant de lui donner une certaine vie –même le mid-tempo ‘This Is Personal’ fait mouche- sans dénaturer la vocation première.
Chaque élément du groupe sait ce qu’il a à faire et le fait bien. Régulier d’un bout à l’autre de ce disque, il est rare de sentir un quelconque fléchissement de l’ensemble rythmique toujours aussi efficace et utilisant rarement la double pédale, ce qui n’est pas sans nous déplaire. Les guitares profitent de la nouvelle production et délivrent toujours autant de riffs mais ceux-ci sont moins acérés et plus policés, gardant un impact fort et prépondérant sans toutefois envahir le spectre sonore.
Les compositions restent compactes déversant leur lot de débauche d’énergie permanente et de mélodies efficaces (‘The Factory’, ‘Laks Reah’ ou ‘Pieces Of Metal Planet’ et son final efficace) tout en portant le témoin une étape plus loin dans la droite lignée de leur premier essai.
Avec "Integration Protocol", la bande construit doucement mais sûrement son identité et offre ici un travail collectif mûri et un cran largement au-dessus de son prédécesseur. Fort de ce deuxième essai réussi, nous ne pouvons que leur souhaiter un franc succès pour la suite.