Depuis "Delusion" sorti en 2011, pas mal de choses ont changé chez Evolvent. En effet, seul reste aux commande le clavier et fondateur du groupe Sébastien Latour. Stabilisée depuis 2013, cette nouvelle formation a d’abord proposé un EP, "Human Instinct" en 2014 avant de se lancer avec un 2ème album, "Whatever Happens".
Pour cet album, le clavier a de nouveau fait confiance à une chanteuse, Emma Elvaston, qui évolue dans un registre lyrique proche d’une Tarja Turunen. De fait ce nouvel album vogue sur un heavy symphonique et mélodique dans la lignée d’un Epica ou d’un Xandria et met de côté les aspects plus atmosphériques. Evolvent se place donc dans un registre très prisé ces dernières années, très exigeant et qui a laissé au bord de la route nombre de formations.
Et malheureusement c’est le sort qui semble promis à Evolvent avec son album. Si la chanteuse n’est pas à mettre en cause, son chant lyrique est bien placé, doux et agréable d’écoute, la musique n’est pas à la hauteur tout au long des chansons qui composent l’album. De plus, l’ensemble manque de puissance et met trop de côté les guitares ainsi qu’une batterie semblant reléguée en lointain arrière-plan.
Le constat semble cruel mais l’impression d’écouter une démo est forte tout le long de l’album. Emma semble bien seule à surnager dans cet ensemble plat, froid et manquant d’âme. Et on ne retiendra que peu de choses au final, les ballades sont trop classiques et vite oubliées. Tandis que des chansons à potentiel comme ‘Win Or Die’, 'Love Doesn’t Love Me’, ‘Hurricane’ ou encore ‘We Are’ souffrent de ce problème de puissance, le dernier titre étant malgré tout le plus réussi grâce à une prestation de haute volée de la part d’Emma.
Tout cela peut paraître bien sévère mais Evolvent n’est clairement pas au niveau d’un genre où l’excellence est de mise. "Whatever Happens" est une réelle déception et semble devoir condamner ses auteurs à demeurer dans un anonymat assez complet s’ils n’arrivent pas à franchir des caps à plusieurs niveaux.