ARTISTE:

SANDROSE

(FRANCE)
TITRE:

SANDROSE

(1972)
LABEL:

MUSEA

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Chant aigu, Chant féminin, Guitar-Hero, Instrumental, Intimiste, Mélancolique, Old School, Planant, Symphonique, Technique, Théatral
"Album unique d´un groupe éphémère qui avait tout le potentiel pour s´affirmer comme un héraut du prog à la française."
ADRIANSTORK (01.05.2015)  
3/5
(1) Avis des lecteurs (0) commentaire(s)

Au début des années 70, Eden Rose, ​dans lequel évoluaient le claviériste Henri Garrella et le bassiste Christian Clairefond, recrute le batteur Michel Jullien ainsi que le  guitariste Jean-Pierre Alarcen qui avait cotoyé Alain Chamfort et Claude Puterflam au sein du truculent Système Crapoutchik. Ce groupe qui avait fait à ses débuts les premières parties des concerts de Claude Francois s´était démarqué de la musique de bal en vogue en faisant part d´aspirations progressives sur son album "On The Way To Eden". Avec ces nouveaux renforts, s´ajoute l´arrivée d´une jeune chanteuse d´origine polonaise, Rose Podwojny. Dès lors le groupe change son nom, qui était déjà une prodigieuse coincidence, pour se rebaptiser Sandrose.

Ce premier et unique album peut être facilement divisé en deux parties distinctes. La première et la plus convaincante est intégralement instrumentale. Le groupe semble avoir potassé son manuel du parfait groupe de rock progressif et s´applique à respecter un canevas prédéfini : envolées instrumentales, mellotron, soli de guitare ou d´orgue - cependant, les réduire à un simple clone de groupes anglais serait une erreur fondamentale. Se succèdent de courtes pistes nerveuses comme 'Metakara' sur laquelle chacun des musiciens laisse part à son imagination débridée (la palme revenant à Jean-Pierre Alarcen qui fait montre d´une maestria décontractée à la guitare), et des pistes plus élaborées. 'Underground Session (Chorea)' surprend l´auditeur au détour du chemin. Culminant à plus de onze minutes, le morceau, sous la conduite de la guitare relayée par l´orgue, prend des chemins sinueux ; son riff de guitare pourrait évoquer une ébauche de 'Fracture' de ​King Crimson​, paru ... deux ans plus tard !

La seconde partie, chantée, est celle qui aura subi le plus de critiques. Si Rose Podwojny possède une belle voix, elle a malheureusement tendance à en user avec excès, saturant dans les aigus sur la piste inaugurale 'Vision', avec un accent anglais qui a amené des réactions mitigées. Cette seule piste reste une exception, les autres parties chantées étant plus convaincantes, comme par exemple l'élégie 'Old Dom Is Dead' où Rose est soutenue par des chœurs masculins et un mellotron, la ballade 'Never Good At Sayin' Goodbye', ou sur le très crimsonien 'Summer Is Yonder' (les paroles nous révèlent qu´elle parle au vent !) où elle se montre ensorcelante. 

Ce premier album bien ancré dans son époque restera lettre morte. Après quelques concerts, le groupe se sépare pour divergences artistiques (cette dichotomie se retrouvait hélas bien exprimée sur l´album). Si Jean-Pierre Alarcen va fidèlement accompagner Renaud sur scène, deux membres vont obtenir un succès considérable : Henri Garella signera les génériques de "Trente Millions d´Amis" ou "Tournez Manèges" qui restent aujourd´hui dans les annales, et Rose Podwojny deviendra célèbre dans le monde entier avec son tube 'Africa', paru en 1982 sous le nom de Rose Laurens


Plus d'information sur





LISTE DES PISTES:
01. Vision
02. Never Good At Sayin' Goodbye
03. Underground Session
04. Old Dom Is Dead
05. To Take Him Away
06. Summer Is Yonder
07. Metakara
08. Fraulein Kommen Sie Schlafen Mit Mir

FORMATION:
Christian Clairefond: Basse
Henri Garella: Claviers
Jean-pierre Alarcen: Guitares
Michel Jullien: Batterie
Rose Podwojny: Chant
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
PETER HACKETT
01/05/2015
  0 0  
4/5
Cet unique album mérite qu'on s'y attarde. On se demande ce que Sandrose aurait pu produire avec les moyens techniques d'aujourd'hui ...
Remis dans le contexte de l'époque, cet album est pour moi un témoignage incontournable de la scène progressive française.

J'apporterais quelques compléments aux informations déjà fournies par le chroniqueur :
Jean-Pierre Alarcen avait déjà créé en 1966 un groupe nommé les Mod's avec Alain Legovic (alias Alain Chamfort).
Il fut pour moi surtout le guitariste du regretté François Béranger ("Le Monde Bouge" - 1974, "L’Alternative" - 1975, "En Public" - 1977 et "Participe Présent" - 1978) et le compositeur de deux albums solo plus que recommandables : "Tableau n°1" en 1979 et "Tableau n°2" en 1998.

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LECTEURS:
3.5/5 (2 avis)
STAFF:
3.5/5 (2 avis)
MA NOTE :
 
 
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