Dead Daisies, qui a vu passer en son sein pas mal d'artistes de grande notoriété (des membres des Stones, INXS, Thin Lizzy, Motley Crüe, Billy Idol ...) semble vouloir passer du statut de collectif à celui de groupe de l'aveu de son bassiste Marco Mendoza. Et c'est avec John Corabi en lieu et place de Jon Stevens qu'ils mettent en boite ce "Revoluçion" au titre évoquant le récent passage du groupe à Cuba (voir l’interview accordée par Mendoza et Corabi à Music Waves).
Ce second album, plus encore que le premier, semble avoir été conçu sous le signe du plaisir et de la réelle camaraderie. Plaisir à se retrouver, à composer et à jouer un Rock N’ Roll non formaté et pas prise de tête, un Hard Rock à l’ancienne où il fait bon ne plus cacher ses influences pour les mélodies made in Led Zeppelin, Humble Pie, Grand Funk et autres confrères de la même époque dorée.
C’est le single 'Mexico' qui vient ouvrir la danse sous le signe de l’été. Rock bluesy et sordide aux accents évoquant un lointain fantôme d’Aerosmith, il possède un refrain qui vous restera en tête aussi surement que la plastique d’une bombe latine. La voix de Corabi, subtil mélange entre un Steven Tyler et David Lee Roth, assied l’univers franchouillard et sans concession du groupe qui ne vous laissera aucun répit sur les trois premières cartouches toutes issues du même tonneau.
La suite reste un festival de True Rock joué par des pros qui n’ont plus rien à prouver et possèdent un sens évident de la musique : le classique 'Empty Heart', le funky 'Something I Said', le purpulesque 'My Time', l’effet piano bar à la Dizzy Reed des 'Make The Best Of It' et 'Sleep', le côté Southern Rock et Talk Box du plus fin qu’il n’y parait 'With You And I', un 'Midnight Moses' (reprise d’Alex Harvey) aux allures de mastodonte, tout, jusqu’au final 'Critical' et sa superbe mélodie battante, sent bon l’authenticité et le fun.
La machine Dead Daisies groove avec un aplomb impressionnant, et dire que ces gars sont professionnels jusqu’au bout de leur instrument révèle du fameux doux euphémisme. Riffs racés, compos finement ciselées, refrains et chœurs accrocheurs, tout au plus pourrions-nous reprocher à ce "Revoluçion" un côté un peu trop linéaire, la faute à une avalanche de titres mid-tempo.
Bouclé en 30 jours à peine, ce concentré de Hard Rock 70’s teinté d’une juste touche 90’s vous fera assurément passer un bel été !