Pour ouvrir le bal, 'Yesterday's Tomorrow' nous emmène sur les traces de Toto, celui paré d'atours rock avec des guitares bien tranchantes, avec toutefois une dose de pep's supplémentaire caractérisée par un tempo rapide. La suite va également évoquer à plusieurs reprises le groupe californien pour son versant jazz-rock fm, 'Loose it Off' ayant de fortes allures de 'Pamela'.
Mais, au-delà de ses chansons bien balancées, The Dreaming Tree se caractérise également par un volet nettement plus progressif, personnifié par un premier titre épique, 'Forever Not Forever', au sein duquel l'auditeur averti repensera inévitablement à Unitopia, avec une propension incroyable à passer d'une ambiance acoustico-symphonique à des riffs de guitares bien appuyés, le tout servi par des mélodies magiques. De la même manière, après un démarrage façon pop de chambre, le splendide 'Kosovo' va évoluer vers un métal symphonique auquel ne manque que la cantatrice gothique pour rivaliser avec les pointures du genre.
Et comme s'il fallait encore une preuve des influences progressives sur leur musique, et à l'image de Genesis sur 'Supper's Ready' - certes dans un style différent -, The Dreaming Tree dédie carrément un titre à sa signature rythmique impaire ('Song in 7').

Dans un registre un peu moins marqué, le groupe parvient à sonner comme du Saga dans la partie centrale de l'album ('Higgs', 'Jaded Summer Long', 'Every Minute Lost'), allant même jusqu'à singer les chœurs féminins de 'The Great Gig in the Sky' (de qui vous savez) dans ce dernier morceau. Et pour couronner le tout, rien de tel qu'un bon morceau bien gras ('Zero to Type One') façon Deep Purple – "Perfect Strang​ers", avec rythmique lourde et orgue Hammond pour terminer en beauté une galette bien remplie et servie par une production de qualité.