Sixième album studio pour les frappés de Freak Kitchen, dont la popularité croissante a véritablement démarré avec l’album Dead Soul Men (2000) dans nos contrées.
Pas vraiment de surprises au menu de cet « Organic » au nom très bien choisi. En effet, la musique de Mattias "IA" Eklundh et de ses acolytes est purement basée sur le feeling. Pas de fioritures, pas de frimes ni de parties instrumentales interminables, ici, on mise tout sur le plaisir et la spontanéité.
On retrouve donc la patte Freak Kitchen, avec son pop métal très groovy, ses légères incursions Ska, ses paroles délirantes et les solos de guitare complètement fous de Mattias "IA" Eklundh.
Même si la technicité n’est absolument pas mise en avant sur « Organic », elle est omniprésente, notamment à travers le jeu de guitare allumé du génie Mattias "IA" Eklundh, qui est d’ailleurs (et à juste titre) vénéré comme un Malmsteen ou un Petrucci au Japon. Et même si on a l’impression que la musique du trio suédois est très légère, une écoute attentive dévoile un travail pas si innocent et inconscient que ça.
Des sur-vitaminés « Speak When Spoken To » (avec le non moins allumé Bumblefoot en guest) et « Chest Pain Waltz », au lourd « Rights To You » (avec ses couplets carrément ska) en passant par les délirants et mélodiques « Mussolini Mind » et « Independent Way Of Life », Freak Kitchen nous amuse, nous donne des frissons et nous fait taper du pied.
Les mauvaises langues pourront toujours reprocher un manque de folie, bien plus présente sur les précédentes réalisations de Freak Kitchen, (désir de folie certainement exorcisé par Mattias "IA" Eklundh sur son album solo Freak Guitar). Mais une chose est sûre, personne ne pourra dire honnêtement qu’il n’aime pas cet album.
Au final, ce qu’on peut vraiment reprocher à cet album, c’est une pochette énigmatique, ni trop sophistiquée, ni trop simple... Juste très, très moche.