Parfois, quelques notes d’une guitare acoustique et une voix sereine suffisent à poser une ambiance. C’est cas de 'Springtime', le morceau d’introduction de "Woodlands", et même si le morceau suivant est un peu plus étoffé (basse, batterie et claviers discrets), on sent que cet album va respirer l’Amérique, son folk et ses harmonies vocales à la Crosby, Stills and Nash. Alors, qu’importe si House By The Lake est originaire de Norvège (Bergen), ce premier album possède la beauté de cette musique traditionnelle fière et acoustique trouvant son héritage chez les troubadours américains que sont Woodie Guthrie, Bob Dylan et ce jusqu’à aujourd’hui où l’on retrouve encore des artistes perpétuant l’héritage (Fleet Foxes, Bon Iver…)

Pour découvrir l’album, je ne saurais trop vous conseiller d’écouter directement 'Dark Horse', une belle composition dans laquelle on trouve à la fois la puissance des harmonies vocales, un rythme chaloupé ainsi qu’un refrain beau à pleurer. 'Weeding Song' débute comme une comptine minimaliste à la Dylan et continue ensuite sur un terrain plus bluegrass que ne renierait pas un groupe comme Creedence Clearwater Revival. 'Lady Nightingale' a un côté  plus rock et son refrain nous fait curieusement penser à du R.E.M. sans que cela sonne de manière incongrue. Le reste de l’album s’écoule tranquillement comme un recueil de chansons à écouter l’été auprès d’un feu de camp. Aucune surprise n’est à attendre mais l’album est bien construit dans la tradition du genre.