En proposant "Surfin The Apocalypse" en 2012, les Norvégiens de Dienamic avaient fait assez forte impression avec un thrash moderne teinté de groove d’une efficacité redoutable et il était permis de penser qu’ils avaient le potentiel pour devenir un des fers de lance du genre. Trois ans plus tard la donne a changé, le groupe a été largement renouvelé, seuls restent en poste le chanteur et le guitariste. Pendant ce laps de temps, Dienamic a peu fait parler de lui et il semblerait qu’avec "Afterlife", le groupe joue déjà une partie de son avenir musical.
Dès les premières notes, nous constatons que malgré les changements, la musique de Dienamic navigue toujours dans les eaux d’un thrash marqué du sceau de Lamb Of God et de Pantera d’un excellent niveau technique et une bonne production. Si bien qu’au début de l’aventure sonore, l’auditeur adhèrera volontiers aux missiles musicaux que sont ‘The Raping’, ‘Innocent Gun’ou encore ‘Revolution For Nothing’ qui mêle violence brute et passages mélodiques, notamment sur un excellent refrain. Bref, Dianemic va droit au but : le chant est violent, la rythmique implacable et l’esprit thrash moderne teinté de groove fait des ravages.
Mais petit à petit, nous viendrons à regretter que le groupe ne prenne aucun de risque. Les voix claires qui faisaient la force du premier album ont quasiment disparues et aucun titre ne se détache vraiment. Ainsi, l’ennui s’installe peu à peu : de ‘Where God Feeds’, ‘Dance With The Devil’ en passant par ‘Generation Reboot’, ‘Overthrown’ et ‘Afterlife’ : aucun titre ne ressort. Dianemic applique sa recette sagement et n’est plus qu’un clone sans personnalité d’un Lamb Of God. Il faut attendre le dernier morceau, ‘The End’, pour enfin apercevoir un sursaut. En 7 minutes, le groupe retrouve de la fougue en alternant puissance et mélodie mais cela arrive bien tardivement et ne sauve pas l’ensemble.
Si le constat semble dur et cruel, il est malheureusement réaliste, avec "Afterlife", Dianemic échoue à confirmer les promesses entrevues sur son premier album. S’il n’arrive pas à se détacher de ses influences, le groupe semble condamner à errer dans un anonymat certain au milieu d’une foule de formations ne possédant pas le petit truc qui fait la différence.