ARTISTE:

MUSEO ROSENBACH

(ITALIE)
TITRE:

ZARATHUSTRA

(1973)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Concept-album, Mélancolique, Old School, Théatral
""Zarathustra" ressemble à s'y méprendre au petit frère de "Tarkus" que tous les fans d'ELP ont un jour rêvé. Recommandé à tout amateur de prog made in 70's, de claviers vintage en général et d'orgue Hammond en particulier."
CORTO1809 (28.05.2015)  
4/5
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Dans la litanie des groupes italiens de rock progressif nés au début des années 70 et qui disparaissent après un ou deux albums, Museo Rosenbach n'est certes pas le moins intéressant à découvrir. Doté d'une forte personnalité musicale et d'un sens de la composition évident, le groupe dut essentiellement son manque de reconnaissance populaire au boycott des médias et notamment de la RAI.

En quoi Museo Rosenbach avait-il pu indisposer si fortement la société de radio-télévision italienne étatique ? Celle-ci fut apparemment sensible au parfum sulfureux dont le groupe s'entoura en apposant un portrait de Mussolini sur la pochette de son album dont le concept était tout droit tiré de la philosophie nietzschéenne qui avait tant fasciné le IIIème Reich allemand. De là à coller une étiquette "extrême-droite" au groupe, le pas fut vite franchi.

Voilà pour le contexte socio-politique et l'une des raisons du faible rayonnement de Museo Rosenbach. Pourtant, sur le plan musical, la formation a tout pour séduire un public alors fort attiré par des groupes comme Genesis, King Crimson, Van der Graaf Generator ou Emerson, Lake & Palmer. Elle en a les raffinements classiques, le caractère sombre et le jeu mélodramatique convenant parfaitement à des compositions complexes mais abordables.

C'est probablement à ELP que Museo Rosenbach ressemble le plus. Des claviers dominateurs et omniprésents souvent accompagnés d'une batterie d'une redoutable efficacité et la présence d'un chanteur charismatique constituent un parallèle flagrant avec le groupe anglais. La musique n'invite pas à la gaudriole (la lecture de Nietzsche non plus) et s'exprime avec une solennité et une dramaturgie que certains n'hésiteront probablement pas à taxer de pompiérisme. Pourtant, si la musique peut paraître prétentieuse à trop vouloir se prendre au sérieux, elle est avant tout intense et belle.

A ce titre, la longue suite en cinq mouvements qui remplissait la première face du vinyle et dont le titre, 'Zarathustra', est aussi celui de l'album, est une parfaite réussite. Alternant mouvements amples, mélodies chaotiques, rythmes martiaux et hymnes emphatiques, laissant la place à de longs développements instrumentaux entrecoupés des interventions théâtrales de Stefano Galifi, le morceau ne souffre d'aucune baisse de régime et ressemble à s'y méprendre au petit frère de 'Tarkus' que tous les fans d'ELP ont un jour rêvé.

La seconde face (toujours de feu le vinyle) est un peu moins homogène bien que filant le concept par des titres toujours en rapport avec l'univers nietzschéen. Néanmoins, seul 'Degli Uomini' s'avère un peu désordonné, multipliant les thèmes sans les explorer et s'interrompant en fade out là où l'on pouvait penser qu'après une longue et un peu laborieuse introduction, on en arrivait à l'exposition. Les deux autres morceaux qui la constituent renouent avec le romantisme viril et parfois guerrier du titre-album.

"Zarathustra" restera longtemps le seul album de Museo Rosenbach, qui ne lui donnera un successeur que vingt-six ans plus tard. Bien que bénéficiant d'une production assez moyenne, cet album est fortement recommandé à tout amateur de prog made in 70's, de claviers vintage en général et d'orgue Hammond en particulier.


Plus d'information sur





LISTE DES PISTES:
01. Zarathustra - L'Ultimo Uomo (03:55)
02. Zarathustra - Il Re di Ieri (04:40)
03. Zarathustra - Al di Là del Bene e del Male (02:39)
04. Zarathustra - Superuomo (06:25)
05. Zarathustra - Il Tempio delle Clessidre (02:52)
06. Degli Uomini (04:04)
07. Della Natura (08:28)
08. Dell'Eterno Ritorno (06:18)

FORMATION:
Alberto Moreno: Basse / Piano
Enzo Merogno: Guitares / Choeurs
Giancarlo Golzi: Batterie, Percussions, Choeurs
Pit Corradi: Claviers
Stefano Galifi: Chant
   
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