"Genexus" voit le groupe logiquement poursuivre dans sa voie thrash industriel. Certes, il en a fait le tour mais c’est bien dans ce genre que l’on attend Bell et Cazares. Et la machine semble enfin se réveiller complètement. Fear Factory frappe fort tout en nous proposant des morceaux classiques de son style mais d’une redoutable efficacité.

‘Soul Hacker’ est le grand morceau que l’on attendait de sa part depuis "Obsolete", court, nerveux et servi par un refrain énorme et une musique brutale et directe, inspirée. Sort également du lot ‘Autonomous Combat System’ : avec son intro planante, ses allures de bande-son de film et sa rythmique énorme, le morceau fait très mal. Il met aussi en valeur le chant clair de Burton C.Bell, toujours aussi hypnotique et atmosphérique. Dans le même genre, ‘Regenerate’ ajoute au thrash indus classique une très belle mélodie que l’on retrouve sur une fin en chant clair très planante.

A côté de ces moments forts, le groupe ne tombe pas dans la facilité et déroule sa recette avec efficacité. Ainsi ‘Anodized’, ‘Dielectric’, ‘Prometech’ et ‘Genexus’ sont de belles réussites de thrash industriel rentre-dedans et hargneux et disposent tous de passages en chant clair très aérien. Cette signature typique du groupe est très utilisée et aère les morceaux, bien dynamisés par une section rythmique humaine dont la présence est un "plus" indéniable. Enfin le groupe termine son disque avec le très long ‘Expiration Date’ juste constitué de chant clair et d’une musique atmosphérique, le tout sonnant comme la conclusion d’un film de science-fiction.