Starbreaker est le nom du nouveau projet regroupant un membre de TNT, le chanteur Tony Harnell, un ex-membre à savoir le batteur John Macaluso (bien connu pour avoir aussi contribué à Ark), la producteur-bassiste Fabrizio Grossi et le moins connu Magnus Karlsson officiant ici à la guitare et aux claviers. J'attendais d'autant plus ce premier disque que le retour de TNT l'an dernier avec l'acclamé "My religion" m'avait sérieusement laissé sur ma faim.
Si on peut légitimement se demander ce que va bien pouvoir différencier un tel projet de "My religion", le premier titre "Die for you" apporte un début de réponse : ce titre est complètement dans la lignée de TNT (chant, mélodie accrocheuse) mais avec un supplément de fièvre, de puissance qui, et c'est le point essentiel de l'album, ne retombera jamais avant la fin de "Save Yourself". Starbreaker enchaîne les titres qui tuent là où d'autres groupes s'essoufflent dès le troisième morceau. Cette richesse en mélodies est telle qu'il faut quelques écoutes pour apprécier le album à sa juste valeur. Les refrains des premiers morceaux semblent les plus mémorables (celui de Lies sonne quand même comme du déjà-entendu), mais ceux de "Underneath a falling sky" ou "Turn it off" n'ont absolument rien à leur envier, et "Transparent" et son refrain aux accroches multiples est peut-être la plus belle des réussites de cet opus qui en compte beaucoup.
En revanche, parmi cette déferlante de refrains imparables, l'instrumental "Dragonfly" semble inutile et surtout mal placé juste avant le dernier titre qui en souffre un peu. Une autre réserve concerne l'aspect un peu monolithique du disque aux premières écoutes. On a au début l'impression d'entendre plusieurs fois le même titre : un petit défaut toutefois rapidement gommé.
Pour son premier disque, Starbreaker nous a offert un petit brulôt de hard mélodique à classer entre TNT et Pink Cream 69, un album jubilatoire qui donne furieusement la pêche et, simplement, un des tous meilleurs du genre sorti ces dernières années.