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"Loin d’être un clone d’ELP, Le Orme sort en 1973 ce "Felona E Sorona", un des chefs-d'œuvre du rock progressif italien."
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5/5
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En 1973, Le Orme n’en est pas à son coup d’essai. Délaissant le psychédélisme de ses débuts (‘Ad Gloriam’ en 1969), le trio transalpin consolide à cette époque sa position dominante au sein d’une scène progressive italienne en pleine ébullition aux côtés de Banco Del Mutuo Soccorso et de PFM.
On compare souvent Le Orme à ELP par leur formation en trio et l’utilisation massive des claviers. C’est oublier que les premiers ont moins de bagages techniques que les seconds, ou en tous cas, en font moins l’étalage. De plus, la voix haut perchée et le chant en italien d’Aldo Tagliapietra se démarquent totalement de celui de Greg Lake. Bref, loin d’être un clone d’ELP, Le Orme a développé son identité propre qu’il ne doit qu’à son savoir-faire artistique.
‘Felona e Sorona’, comme la plupart des albums progressifs de l’époque, raconte une histoire unique le long de ses 9 compositions, celle de l’affrontement imagé entre 2 planètes opposées (Felona "la brillante" et Sorona "la sombre"). Mais laissons de côté le concept pour se concentrer sur la musique.
L’album commence fort avec un premier morceau dans lequel les claviers et la batterie se suivent, se heurtent et se rencontrent lors d’une introduction instrumentale sublime et emphatique. Le chant d’Aldo Tagliapietra relativement posé fait redescendre un peu la tension avant que le duel claviers/batterie ne reprenne le dessus, le tout soutenu par une basse discrètement jazzy. Les compositions suivantes sont comme des petites pastilles enjouées (‘Felona’) et rêveuses (‘La solitudine…’) tandis que ‘L’equilibrio’ montre tout le savoir-faire du groupe en matière de maîtrise instrumentale et d’ambiances contrastées.
‘Sorona’, qui présente la planète du même nom, développe une atmosphère plus sombre mais n’en est pas moins réussie et s’accorde avec les morceaux suivants, notamment ‘Ritratto di un mattino’ et son final instrumental de toute beauté. ‘All’infuori del tempo’ joue sur les contrastes entre le son lourd de l’orgue et la délicatesse de la guitare acoustique mais c’est probablement la conclusion ‘Ritorno al nulla’ qui impressionne le plus, sorte de combat dantesque entre les instruments.
En moins de 35 minutes, Le Orme livre avec "Felona E Sorona" ce qui est probablement son chef-d’œuvre. Sa brièveté et son homogénéité en font une œuvre phare du rock progressif italien qui aura même le droit à sa version anglaise, sortie l’année suivante et traduite par Peter Hammill. Un album qui a toujours une forte influence dans le monde du rock progressif puisqu’en 2013, La Maschera Di Cera, autre groupe italien, lui rendra un hommage appuyé en prolongeant son thème et allant même jusqu’à reprendre et transformer la superbe pochette originelle.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/leormeofficial
LISTE DES PISTES:
01. Sospesi Nell'incredibile 02. Felona 03. La Solitudine Di Chi Protegge Il Mondo 04. L'equilibrio 05. Sorona 06. Attesa Inerte 07. Ritratto Di Un Mattino 08. All'infuori Del Tempo 09. Ritorno Al Nulla
FORMATION:
Aldo Tagliapietra: Chant / Guitares / Basse Michi Dei Rossi: Batterie Tony Pagliuca: Claviers
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