Virus, nouveau groupe allemand, nous invite à découvrir son premier album qu'il qualifie lui même de "mixture métal, grunge et pure rock". Je dois avouer qu'il est bien commode que les groupes se collent eux-mêmes des étiquettes, cela m'évitera de le faire. En plus, ils ont raison, la description est pertinente (encore heureux).
Maintenant que j'ai perdu 80 % de mes lecteurs je vais tenter de retenir les autres en affirmant que Sick Of Lies est un bon album.
Loin d'être rébarbative, la musique de Virus s'écoute avec plaisir. Je ne vous ferai pas le coup de dire qu'elle est révolutionnaire mais elle est en tout cas très bien exécutée et suffisamment intéressante pour justifier votre attention.
Point de breaks ultra techniques ni d'envolées lyriques ici la norme est au maximum de trois ou quatre minutes. Mur de guitares grasses et omniprésentes, voix puissante et éraillée laissent une sensation d'intense brutalité. Par moment, Virus sait se faire plus subtil et glisse même une ballade (Caged) entre deux tueries.
Les rythmes restent toujours assez lents (sauf l'excellent Fool) pour appuyer le côté très heavy des compositions. Ces dernières, tout en gardant un format traditionnel sont souvent aérées par des passages en arpèges ou des guitares non distordues. Un peu de subtilité ne nuit pas.
Parfois et au-delà des étiquettes précitées, on se prend à retrouver des ascendances du côté du hardcore Américain des années 90 et notamment le très regretté Prong. Je dois dire qu'on fait pire comme référence.
La musique de Virus ne se résume évidemment pas qu'à ses influences. Idéal pour une virée en voiture entre potes, Sick Of Lies nous rappelle que la simplicité et le direct in your face peut s'avérer par moment indispensable. It's only Rock'n'Roll !