Tiens un nouveau groupe français ? Mais non, c'est encore une initiative de Musea qui ressort cet unique album de Métabolisme, un "Tempus Fugit" qui semble avoir échappé à tous à l'époque excepté, peut-être, aux fans de progressif français.
Sorti en 1977, cet album a surement souffert de la main mise de Ange sur la scène progressive française et pourtant il n'est pas moins bon que d'autres productions qui ont permis à leurs créateurs de sortir (relativement) de l'anonymat.
L'art du chant français se révèle toujours délicat et Robert Durantet s'en tire plutôt bien dans
l'expression. Ce serait plutôt au niveau du texte, notamment dans le prenier titre, que le bât blesse
un peu. On y parle d'apôtres et de martyres, donnant à cette plage un petit rock chrétien surané. La musique est plus prêt du folk-rock d'Atoll époque "Musiciens-Magiciens" avec des sons d'orgues d'époque bien tremblotants.
Le deuxième titre me comble d'avantage de plaisir. C'est un instrumental où Robert Durantet dévoile
ses talents de guitariste sur un fond de Hammond agréablement vieillot et une touche de flûte
traversière qui complète l'ambiance Jethro Tullienne de ce petit "Aqualung" français. Il y a pire comme comparaison, non ?
Les autres titres ne m'ont guère intéressé que par leurs parties instrumentales qui confirment le talent des instrumentistes et si la chance avait souri à l'époque à ces talentueux débutants, ils seraient sans doute aux cotés de Ex Vagus, Maldoror ou Cafeine.
Si vous avez un penchant pour ce progressif français empreint de la théâtralité chère à Christian Décamps, tendez une oreille à cette unique réalisation qui aurait mérité une suite.