Mike Keneally, célèbre pour avoir participé aux albums de grands noms tels Steve Vai ou bien encore Franck Zappa, nous revient sous son propre nom pour ce qui est son dixième exercice du genre. J’avoue fort volontiers que j’ignore tout ou presque de la carrière solo de ce multi-instrumentiste. Wooden Smoke me donnera t’il l’envie de m’intéresser de plus près au passif de ce talentueux musicien ?
Si j’en juge par le contenu musical de ce Wooden Smoke, je ne prendrai pas grand risque en affirmant qu’il y a peu de chance. Pour le décrire, l’album est moitié instrumental mais également très acoustique et au final sans grand cachet. Il y a bien ça et là quelques sonorités (pas toujours idéalement choisies) pour embellir les quelques compositions, mais l’ensemble reste pour autant très (trop ?) sobre et monotone. Ce n’est pas un problème en soi, mais dans ce cas bien précis, sobriété rime avec profond ennui. Même le côté légèrement mystérieux se dégageant de la plupart des compositions n’a pas réussi à sauver mon intérêt.
Au programme, dans le détail : des morceaux chantés pas trop désagréables (Bags, 2001, Father’s Day, Wooden Smoke), de petits instrumentaux aussi mystérieux que peu accrocheurs (Hello, New England, Boom, Pantomine), un plus long rappelant tous les poncifs du genre instrumental à savoir un déferlement de notes sans la moindre mélodie (Dee N’A), un titre chanté absolument horrible tellement il est peu évident tant musicalement que vocalement (Legs) et quelques morceaux très inégaux (Nanny-Ass Crow, Machupicchu, Thanksgiving) voire réussis (Haugseth et son piano).
N’en jetez plus ! Pas la peine d’aller plus loin, le principal souci de ce disque est d’une évidence rare. Il est peu accrocheur voir même carrément ennuyeux ! Pourtant, la qualité des musiciens n’est absolument pas en cause. J’ai bien essayé de m’accrocher un tant soit peu, mais rien n’y a fait ! Les plus courageux d’entre vous peuvent tenter le coup, les autres, passez votre chemin !