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"Project "Kolossal" et patchwork musical oscillant entre néo-progressif, folk et métal : tout est dans le titre !"
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4/5
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Huit années, c'est le temps qu'il aura fallu à Gerd Albers, batteur du groupe allemand de reprises rock GrooveFabrik, pour assouvir son rêve de gosse et produire son premier album, "Tales From a Hidden Dream", constat désabusé sur différents aspects de la société actuelle mais néanmoins porteur d'espoir.
Pour accomplir ce travail titanesque, le maître d'œuvre a fait appel à plus de 30 artistes professionnels ou non, dont certains bien connus de la scène allemande (Kalle Wallner – RPWL par exemple) et plus particulièrement de l'écurie Progressive Promotion (Marek Arnold – Toxic Smile, Seven Steps to the Green Door … et Martin Schnella – Flaming Row entre autres).
Musicalement, "Tales From a Hidden Dream" évolue en eaux connues, celles portées par Ayreon ou par les groupes cités précédemment : majoritairement néo-progressif avec une tendance métal plus ou moins marquée, l'univers issu du cerveau de Gerd Albers ("The Brain" comme il se définit lui-même !) s'avère très accessible en étant fortement basé sur des mélodies très travaillées.
Après une introduction au piano sur lequel se greffe un doux filet de saxophone ('Beginning'), le plat de résistance est immédiatement servi avec 'Oblivion', bel opus de 13 minutes qui nous propose un néo-progressif mid-tempo aux contours floydiens, alternant avec bonheur les voix masculines et féminines, ces dernières étant particulièrement séduisantes. Et puis brutalement, l'ensemble se mue en un rock métallique musclé au chant growl, avant de s'achever par une ambiance acoustique/médiévale magnifiquement servie là encore par la voix au charme indéniable de Claudia Kettler. S'il fallait justifier du nom du projet, ce simple titre y suffirait grandement !
Bien évidemment, la suite de l'album va continuer sur ces tendances plus ou moins marquées selon les plages : 'The Turning Point' plutôt métal tandis que 'Land of Hope and Honour' nous emmène non seulement en Inde, mais aussi et surtout sur les plates-bandes arpentées par Mostly Autumn, alors que de son côté 'Not Yet' nous délivre un hard-rock issu d'une jam session, dont la mélodie peu amène voit son refrain renforcé par des chœurs majestueux mais quelque peu irritants en l'occurrence.
Malgré cette petite fausse note, il convient de souligner le travail colossal qui a été effectué au niveau des chœurs très présents tout du long de l'album, une chanson étant même exclusivement interprétée par une chorale ('Elysium'). Autre particularité notable, la reprise d'un des thèmes d''Oblivion' sous une forme symphonique, le piano étant accompagné par un orchestre totalement virtuel, programmé de main de maître depuis les claviers par Andreas Wimmer.
Enfin, en guise de cerise sur le gâteau, Gerd Albers nous gratifie du premier titre qu'il a composé, un epic de 18 minutes voyant la participation de Kalle Wallner (quel solo final !), laissé malheureusement sous forme de démo (pour les explications, voir le petit dialogue entre Gerd Albers et son compère Peter Koll à la fin de la plage précédente). Malgré une production faiblarde et des accompagnements moins aboutis que sur le reste de la galette, ce dernier morceau clôture avec bonheur un album qui s'écoute d'une seule traite.
Bien évidemment, "Tales From a Hidden Dream" ne brille pas par son originalité, le style proposé ayant déjà été largement battu et rebattu à de nombreuses reprises. Néanmoins, ce Project Patchwork parvient à distiller entre les oreilles une certaine fraîcheur bien agréable qui fait que l'on ne voit pas le temps passer. A grands coups de mélodies et d'accompagnements majestueux, de voix féminines enchanteresses et de soli de guitare lumineux, cette galette prend place sans problème dans le haut du panier des productions néo-progressives récentes. Pourquoi se priver alors de son écoute ?
Plus d'information sur
http://www.projectpatchwork.de/e-media.html
LISTE DES PISTES:
01. Beginning 02. Oblivion Things 03. The Turning Point 04. Elysium 05. Land Of Hope And Honour 06. Not Yet 07. Every End Is A Beginning (bau' Dir Ein Schloss) 08. Oblivion Things (reprise) 09. Finale
FORMATION:
Jessica Schmalle: Chant André Müller: Chant Andreas Wimmer: Programmations Claudia Kettler: Chant Claudia Orth: Flûte David M. Scholtz: Guitares Frank Göbel: Guitares Gerd Albers: Guitares / Basse / Claviers / Batterie / "the Brain" Johannes Hahn: Claviers Jost Halenta: Basse Kalle Wallner: Guitares Kay Ernst: Guitares Kreuz & Quer: Chorale Lars Begerow: Chant Magdalena Sojka: Chant Marek Arnold: Claviers / Saxophones Markus Schüttler: Basse Martin Schnella: Guitares Matthias Becker: Basse Melanie Nocon: Chant Michael Ettema: Guitares Olaf Kobbe: Chant Oliver Hanf: Guitares Stefan Mageney: Chant Thomas Orth: Piano, Direction De Choeur Volker Wichmann: Claviers Yossi Sassi: Guitares / Bouzouki
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(1) AVIS DES LECTEURS
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(1) COMMENTAIRE(S)
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STAFF:
3.7/5 (3 avis)
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