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"Du Blues Rock sale et rugueux très bien maîtrisé, mais qui peine à surprendre"
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5/5
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Avec un nom de la trempe de Triple A Orchestra, difficile de penser que nous avons affaire à un groupe qui ne pratique pas le second degré. Ce duo francilien évolue aux confins du Blues et du Garage Rock avec une désinvolture clairement affichée - il suffit de se rendre sur leur site Internet pour se rendre compte que le décalage fait partie de l’ADN du groupe (http://www.tripleaorchestra.tk/. - notez l’extension ".tk").
Pour ce qui est de la musique, le son est rugueux, sale et saturé (mais sans que cela ne nuise au confort d'écoute), la voix traînante, les compositions brutes, l’orchestration minimaliste ... et pourtant il se dégage une spontanéité et une certaine fraîcheur de cet album (8 titres originaux et 3 reprises). Pour autant, il n'est pas aisé de décrire le « style » du Triple A Orchestra, le groupe évoluant dans des univers qui renvoient autant à Chris Isaak, qu’aux Washington Dead Cats, à Bo Diddley, The Gun Club, aux Doors et à Jimi Hendrix, à savoir un rock primitif qui s’enrichit de saveurs bluesies tout en ne s’interdisant pas quelques petites incursions vers des horizons plus troubles et étranges. A l’image de l’indicible 'The Helping Hands' qui navigue entre sonorités cabaret et ambiances inquiétantes propres à nous plonger dans un univers de bayou boueux et glauque.
L’ensemble est rugueux, fougueux, mais toujours bien maîtrisé. En effet, la structure des morceaux reste assez classique, Triple A Orchestra n’ayant visiblement pas de velléités en termes de simili-improvisions, comme leur légère folie pourrait le laisser craindre. Il n’en reste pas moins que, notamment du fait d’arrangements quasi-chimériques, les morceaux peinent un peu à exister par eux-mêmes et à dégager une identité qui leur soit propre, au sein d'un album très homogène. Il n’y a guère qu’'A Little Less Conversation', titre chanté originellement par Elvis, qui sorte un peu du lot, du fait notamment de l’ajout de chœurs étiques et de guitares aux sonorités proches du 'Crosstown Traffic' d’Hendrix. Il en va de même de 'Ain’t From No Pack', dont la désinvolture lascive apporte une touche particulière.
On peut noter que le groupe nous gratifie de trois reprises, 'You Can’t Judge A Book By The Cover' de Bo Diddley, 'Back In USSR' des Beatles et le déjà cité 'A Little Less Conversation'. Mais, à l’exception de cette dernière, celles-ci ont été totalement ré-appropriées par Triple A Orchestra et se fondent parfaitement au sein des autres titres.
TAO nous livre un premier album décomplexé et paradoxalement très abouti, à qui il manque juste une petite touche de personnalité et d'originalité. Mais incontestablement un duo à suivre.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/tripleaorchestra
LISTE DES PISTES:
01. Bolt With The Swag - 02:58 02. Void Show - 05:22 03. Bankster - 02:52 04. Waste Earn Blues - 04:13 05. Ain't From No Pack - 04:41 06. A Little Less Conversation - 02:42 07. The Helping Hands - 04:43 08. Can't Judge A Book By The Cover - 02:44 09. Crap Guru - 03:30 10. Six Eyes Girl - 05:54 11. Back In Ussr - 02:40
FORMATION:
Mrej: Chant / Guitares Yves: Batterie
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