Headrush est le nom d’un projet initié par le guitariste italien Alex De Rosso (qui a notamment joué avec Dokken) qui officie également aux claviers. Le chant est tenu par son compatriote Roberto Tiranti, chanteur du groupe de métal italien Labyrinth sous le rigolo (ou ridicule c’est selon...) pseudo de Rob Tyrant, et qui a également participé à l'opéra-rock « Genius » de Daniele Liverani.
Le CD démarre bien mal avec un « My world » poussif qui convient bien mal à un titre d’ouverture. Non seulement, le refrain et les couplets peinent à convaincre mais le chanteur semble lui aussi en difficulté, dans un registre qui semble ne pas lui convenir du tout et il est bien difficile d’imaginer qu’il officie dans un groupe de métal relativement réputé.
"My world" ressemble à un titre de remplissage envers lesquels les chroniqueurs sont souvent indulgents lorsque le reste de l’album est bon. Malheureusement, ici, aucun morceau ne parvient à relever le niveau et l’ensemble est une succession de titres, rarement insupportables certes mais extrêmement fades dont on peut néanmoins sauver la ballade « Silence » (mais c’est bien parce que j’aime les ballades) et le dynamique "Young" qui la suit.
Le jeu du guitariste est à l’image de l’album, c’est-à-dire sans âme : celui-ci aligne les riffs et les soli sans avoir la moindre intention semble-t-il de faire vibrer l’auditeur. Même si, au fur et à mesure des écoutes, j’émets toujours quelques réserves sur le chant (presque sans accent, notons-le), il faut admettre que celui-ci est desservi par une production bancale le mettant peu en valeur.
Avec ce premier album, Headrush est passé complètement à côté de son sujet. Il faudra au groupe beaucoup de travail notamment au niveau des mélodies, pour espérer à l’avenir sortir du lot, mais du bon côté cette fois.