Après un premier album « Zumanthum » naguère téléchargeable gratuitement sur le net, ce qui n’est pas la moins originale des méthodes pour se faire connaître, Overhead nous revient avec un deuxième opus distribué, lui, de manière beaucoup plus conventionnelle. Metaepitome se veut donc l’album de la confirmation après des débuts très encourageants.
Le moins que l’on puisse dire est qu’il y a peu de surprise. En effet, « Metaepitome » reprend là où on avait laissé « Zumanthum ». Mélodies accrocheuses, sens certain de la composition, légères touches « popisantes » bien utilisées, instrumentations intéressantes et développements qui ne le sont pas moins. On pourra bien évidemment regretter la qualité du chant, qui bien que pas désagréable et varié reste toujours le point faible du groupe. Curieusement, la voix m’a fait penser aussi bien à James Hetfield (Metallica) période Load (flagrant sur la première partie calme du morceau Metaepitome) mais aussi de manière plus surprenante au chanteur de Limp Bizkit (!!) sur Butterfly’Cry dont je reparlerais plus tard… Hormis ces quelques exemples, la plupart du temps cette voix évolue dans un registre plus proche de la tendance néo progressive actuelle, un peu comme la voix masculine du groupe Quidam. Musicalement en revanche, je me suis surpris à y entendre régulièrement du Lands End, ce qui est particulièrement vrai dans les parties les plus atmosphériques.
Deux morceaux épiques entourent quatre autres titres un peu plus légers si je puis dire. On commence par Metaepitome, sa subtile guitare acoustique, son doux piano, ses quelques claviers bien présents, ses montées en puissance et énervements bien amenés ainsi que ses ambiances particulièrement soignées. Voila qui sent le morceau réussi de bout en bout ! La suite se charge de ne pas nous décevoir… Je citerais sans sourciller « Point Of View » et sa guitare néo aérienne faisant aisément mouche, sans oublier le titre qui cloture cette galette « Dawn », parfait exemple d’un morceau long, plutôt bien foutu et qui se paye le luxe d’être entraînant, souvent pop, mais malgré tout intéressant… A l’opposé, Butterfly’s Cry, et ses gimmicks vocales barbantes et/ou maladroites (au choix) auxquelles j’ai fait référence plus haut, fait clairement office de mauvais élève.
« Metaepitome » transforme t’il l’essai « Zumanthum » ? Excellente question, mais dans l’absolu, point besoin de disserter longtemps car force est de constater que si l’on ne peut pas dire qu’ils aient cassé la baraque sur ce deuxième album, on peut reconnaître qu’il ont réussi au moins à ne pas faire moins bien. Ce faisant, il s’agit d’une demi-confirmation… Ce groupe a du talent, il ne leur manque plus qu’un petit je-ne-sais-quoi pour aller plus haut. Ils peuvent, de toute façon, compter sur moi pour les suivre…