Qui aurait pu croire qu’un groupe français aille chercher aussi loin des influences majeures comme Anathema, Marillion (période Hogarth), The Editors ou Muse et les sublime dans un album porté par une voix magistrale et des compositions qui fleurent bon les mélodies imparables ?
La pop - progressive dans ses développements - de White Note fait mouche à l’image de ‘Shima’ au final alambiqué ou ‘Nightmare & Hopes’ aux sommets émotionnels proches des livraisons de la bande à Hogarth. Si le mid-tempo ‘That’s All Folks’ fait étalage du talent du groupe, ‘Coma’ frappe totalement dans les limbes symphoniques d’Anathema usant de cordes bienvenues pour une montée en puissance plus qu’efficace.
L’instrumental ‘Homeless Mind’ et son ouverture au violoncelle évoquent la grande période de Stephan Eicher ("My Place" - 1989) lorsque celui-ci s’était appuyé sur cet instrument pour en magnifier le potentiel charnel tout en le liant à cette pointe de joyeuseté insoupçonnée.
Oui, à vrai dire, l’écoute de cet album - et notamment des huit premiers titres, les deux derniers donnant plus dans le remplissage qu’autre chose - nous a enthousiasmés tant les émotions sont palpables et transportent l’auditeur qui se délectera de l’utilisation pratiquement systématique de la guitare acoustique dans les introductions et de cette voix qui fait corps avec un ensemble mixé de fort belle manière.
White Note est le type de groupe français insoupçonné qui mérite une exposition plus qu’élargie. Il est hors de question de laisser ces petits génies de côté et nous vous encourageons vivement à les soutenir en se procurant leur CD, voire se déplacer pour les applaudir, car un talent comme celui-là est rare.