Chers ami(e)s extrêmeu(ses)x (je parle aux amateurs de musiques extrêmes bien sûr),
Etant plutôt d’un naturel ouvert, il m’arrive parfois comme vous de vouloir me plonger dans un univers musical violent et/ou torturé. Par conséquent, même si ça n’est pas le genre musical que je maîtrise le mieux, je ne renie pas un petit Emperor ou encore un Opeth des débuts (le meilleur n’est-ce pas ?). Par ailleurs, je considère "The Downward Spiral" de Nine Inch Nails comme l’un des chefs d’œuvre des 90’s et voue un certain culte à Killing Joke.
Tout ça pour vous dire que si vous êtes plus ou moins comme moi, vous risquez très probablement de vous faire happer par la musique singulière et prenante de Shining (à ne pas confondre avec le groupe de black metal suédois). "International Blackjazz Society" est le septième album de ces Norvégiens un peu fous qui ont probablement écouté pas mal de jazz et notamment John Zorn ; d’ailleurs l’album commence avec un court instrumental ‘Admittance’ où domine le saxophone frénétique de Jorgen Munkeby et qui fait fortement penser à la formation jazzcore Painkiller de Zorn.
La suite s’inscrit dans une lignée indus chère à Killing Joke et Nine Inch Nails, c’est à dire une musique à la fois violente et martiale, si ce n’est ce saxophone qui nous ramène régulièrement vers des territoires jazzy. On atteint l’excellence avec l’instrumental ‘House of Warship’ où les membres du groupe semblent donner tout ce qu’ils ont dans les tripes (notamment le batteur et le saxophoniste à nouveau) et de poursuivre sur ‘House of Control’ qui commence posément avant de prendre une envolée mélodique étonnante avec un magnifique refrain et un final émouvant digne du meilleur d’Opeth.
Bref, si vous êtes aguerri aux musiques extrêmes et à la fusion des genres, je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer ce nouvel album de Shining, et ensuite le reste de la discographie du groupe, d'ailleurs. Sur un de leurs précédents concerts enregistrés "Live Blackjazz" (2011), le groupe reprenait ‘21st Century Schizoid Man’ d’un certain King Crimson. A bon entendeur...