Musicalement, Mass Hysteria ne change pas son fusil d’épaule, se plaçant dans un métal teinté de thrash et d’industriel très incisif. Le tout sonne comme le croisement d’un Fear Factory et d’un Machine Head auquel s’ajoutent des sons plus wave dans l’esprit d’un Killing Joke, le chant de Mouss apportant cette touche fusion toujours aussi intense au travers de paroles très engagées.

Et cela donne une œuvre intense et entière, sans concession et qui nous dévoile un groupe à fleur de peau et plus engagé et enragé que jamais. On a souvent l’impression palpable d’assister à la fin de notre monde. Avec ‘Chiens de la Casse’ et ‘Vae Soli’, le groupe signe deux uppercuts d’une rare puissance non dépourvus d'une certaine mélancolie (souligné par le saxophone dans ‘Vae Soli’). Cette ambiance se confirme ensuite avec le très martial ‘L’Enfer des Dieux’ qui nous entraîne dans les abysses. Le côté froid et industriel est très présent dans un ‘Tout est Poison’ qui mixe à merveille fusion et thrash ainsi que dans ‘L’Espérance et le Refus’ proche du son d’un  S.U.P. 

Mais Mass Hysteria ne s’est pas transformé d’un coup en Rammstein et il sait faire bouger son métal industriel. Avec ‘Vector Equilibrium’ il signe un morceau varié, entre thrash et indus teintés de lyrisme grâce à des chœurs prenants. Il flirte avec la wave sur un ‘Notre Complot’ au break hypnotique qui mélange toutes ces influences avec talent. On retrouve en fin de disque un ‘Plus que du Métal’ proche d’un rap métal incisif et taillé pour la scène, et un très tribal ‘A Bout de Souffle’ avec un travail de percussions à faire rougir d’envie Spliknot. Enfin, ‘Mer d’Iroise’ conclut le disque à merveille. Plus calme et mélancolique, ce titre d’une belle force émotionnelle retrouve des accents wave très  accrocheurs.