20 ans après sa sortie initiale, une version modernisée de 'The Jewel' se justifiait-elle ? Voyant les réactions de certains de mes jeunes acolytes quand ils entendent des productions datant de 20 ans et plus, j'objecterai que ce remastering leur permettra de découvrir les débuts de Pendragon avec un son plus au goût du jour.
L'album (CD), déjà long pour l'époque (plus de 57 mn), s'est vu prolonger de plus de 10 mn avec 2 titres bonus (soit 4 titres de plus que la version vynil !). Les titres sont connus des plus anciens d'entre nous et parmi eux figure certains incontournables de Pendragon sur scène tels que "Leviathan", "Alaska" et bien sur "The Black Knight".
Il faut aimer Pendragon pour ce qu'il est pour apprécier cet album 'dépoussiéré'. Pendragon est un groupe authentique comme son leader Nick Barett, tout en spontanéité, en simplicité et en feeling. La voix de Barett est juste assez rocailleuse pour lui donner une chaleur bluesy et sa guitare est toujours prête à s'envoler sur des mélodies sans complexe.
'The Jewel' était un album entier et direct, sans faiblesse réelle, et le remasterisation a donné un souffle plus moderne à tous ces titres sympathiques. Cela n'en fait pas un monument du prog moderne, mais un excellent témoignage de la grande époque du néo. Si, pour convaincre les plus réticents, j'ajoute qu'à l'époque Nolan n'était pas encore arrivé et que les claviers de Rik Carter se faisaient sages, sans doute rallierai-je les faveurs d'un public qui reproche au Pendragon actuel les démesures des envolées nolaniennes.
Je n'avais pas dans ma discothèque la version originale de 'The Jewel' et c'est avec un grand bonheur que j'ai comblé ce vide avec ce 'remastered' qui ne trahit pas son ancêtre. Merci Pendragon de nous gâter ainsi en sortant en peu de temps un nouvel album excellent et un album renouvelé merveilleusement agréable.