Pour son sixième album, Quantum Fantay a fait dans la sobriété, qu'il s'agisse du nom de l'album, "Dancing In Limbo" (pas besoin de recherche d'étymologie grecque, latine ou maya pour le comprendre), ou du nombre des pistes, quatre d'égales durées (à trois secondes près !) avec des intitulés minimalistes : 'Nimbo', 'Rimbo', 'Cacimbo' et 'Limbo'.
Côté musique, pas surprise, le quatuor belge fait toujours dans l'instrumental exclusif et reste dans cette veine space rock qui incite à la comparaison avec son aîné britannique Ozric Tentacles. Nous avons même droit à un rapprochement des deux groupes, puisque Ed Wyne, membre du combo anglais vient agrémenter certaines des présentes compos d'envolées guitaristiques du plus bel effet.
Il est éminemment difficile de faire ressortir un titre ou un moment fort de ce disque compact. Les quatre pistes étant de longueurs similaires, un tout petit peu plus de 11'10, pas moyen de les départager ainsi. Les compositions sont toutes basées sur les échanges ou les mélanges de guitare électrique et de synthé, ponctués par une rythmique composée de vrais instruments : basse, batterie et percussions variées. Ce qui fera l'originalité d'un titre par rapport à l'autre tient plus à des détails : solo de guitare mélodique ici, sonorités de flûte par là.
Au final, ces 45 minutes de space rock très coloré s'écoutent avec plaisir. Certains passages nous ramènent même à Tangerine Dream de la grande époque, ce qui devrait ravir les amateurs du genre. Ce nouvel opus de Quantum Fantay apparaît donc tout à fait recommandable.