Le nom du guitariste Joel Hoekstra n'est probablement pas inconnu à ceux
qui suivent le parcours de Whitesnake et de Night Ranger. Ils savent qu'il a débarqué chez les
premiers pour remplacer Doug Aldrich sur "The Purple Album" - leur
dernier opus en date sorti cette année - et chez les seconds sur
"Somewhere In California" en 2011. Ils ont également connaissance du
fait que le blondinet avait été repéré grâce à ses trois œuvres
instrumentales en solo parues entre 2000 et 2007. Mais ce qu'ils ne
savaient peut être pas, c'est que créer un side-project titillait
l'Américain depuis quelques temps. Il est vrai qu'il était temps de
mettre quelques textes sur les compositions stylées mais muettes de
cet adepte de la six-cordes. De là est né Joel Hoekstra's 13 et son
premier cri s'appelle "Dying To Live".
Les
coups de mains donnés par Hoekstra en studio et sur scène à
Foreigner, Jeff Scott Soto, Dee Snider, Jim Peterik et Trans-Siberian
Orchestra l'ont amené à côtoyer plusieurs styles musicaux et à se
faire de nombreuses connaissances. Il n'est donc pas surprenant que
le compositeur qu'il est laisse parler ses diverses influences sur ce
"Dying To Live", et que l'homme se soit entouré de quelques pointures
rencontrées au fil de ses prolifiques déambulations.
Pour
constituer son équipe de choc, Hoeskstra a choisi de recruter deux
vocalistes, et pas des moindres puisque Russell Allen et Jeff Scott
Soto ont accepté de participer à la fête. Quant au batteur et au
bassiste, la pêche a été également de qualité puisque Vinnie
Appice (Black Sabbath, Dio) et Tony Franklin (près d'une centaine
d'albums à son actif dont certains avec Blue Murder et The Firm) sont de la partie.
Pour compléter le tableau il convenait d'inviter quelques guest
stars, parmi elles Toby Hitchcock (vocaliste chez Pride
Of Lions) et Derek Sherinian (ex-clavier de Dream Theater).
Lors
de la composition des onze titres de cet opus, les influences
d'Hoekstra l'ont amené à satisfaire deux envies différentes.
Proposer à la fois du heavy mélodique et du hard FM. Ainsi, "Dying
To Live" partage ses pistes entre ces deux registres et il fallait s'y
attendre, Allen s'occupe des moments plus musclés et Soto des
ambiances plus radiophoniques.
Grâce
à ce choix qui permet à Hoekstra de donner libre cours à son
imagination et ses envies sans se scléroser dans un style unique, nous
bénéficions d'un album haut en couleurs, mêlant partitions
costaudes mais néanmoins mélodieuses et titres addictifs élevés
au rang de hits. On croise en termes d'influences - parfois par
simples petites touches - de nombreuses connaissances qui ne
surprendront personne vu les protagonistes et leurs parcours comme
Foreigner, Dio, Allen/Lande, W.E.T., Rainbow, Black Sabbath et Night
Ranger.
Voilà
donc un sacré bon album pour faire front à la baisse des températures.
Venez faire un tour dans le petit monde de Joel Hoekstra, vous y
rencontrerez de vieux amis qui vous rappelleront bien
d'autres rencontres sympathiques. "Dying To Live", un disque aux
multiples influences qui pourrait bien faire plaisir à tout le
monde, performance qui n'est ni plus ni moins qu'une rareté.