Amoureux du heavy metal sous toutes ses formes, Dean Wallace se rapproche d’un son à l’américaine avec quelques touches plus typées heavy classique au détour de quelques soli. L’album sonne comme une rencontre entre le heavy teinté de thrash d’un Anthrax et le stoner sludge d’un Down ou d’un Crowbar. Et cela nous donne un disque de dix titres, intéressant à découvrir et même bluffant pour un si jeune groupe qui fonctionne de manière indépendante.

En effet, à l’écoute de certains titres, l’impression d’écouter un vieux briscard de la scène heavy américaine est très forte. La voix de Dean Wallace possède un petit voile rugueux très sympathique faisant penser au timbre de James Hetfield ou de Chad Kroeger. Avec ‘Get Away From My Home’, le titre vainqueur du crochet radio, Wallace frappe fort. Le son est costaud, le riff bien heavy et l’ensemble se fait accrocheur et Wallace signe un solo mélodique à la Maiden très réussi.

La suite, très variée, s’avère à la hauteur de cet excellent titre. Avec ‘The New Slavery’ et ‘I’m Not A Hero’, le groupe se rapproche d’un heavy à la Anthrax avec encore des touches proches d’Iron Maiden et un petit groove à la Pantera, présent aussi sur ‘It’s My Turn’, ‘Metal Family’ et ‘The Ferryman Of Soul’ sur lesquels l’esprit d’un Down et de la scène sludge plane de fort belle manière. Le groupe y navigue aussi dans des eaux proches du Metallica époque Load pour les mélodies sudistes imparables et bien sûr vers Black Label Society pour l’esprit stoner. Enfin il règne aussi un air de thrash mélodique à la Megadeth sur ‘Headshot’ et un excellent ‘Flying Coffin’. Le côté rapide et la mélodie des riffs sont particulièrement appréciables, ainsi que les excellents soli bien heavy.