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"Album purement commercial et dépourvu d'inspiration, "Tonight" est l'un des pires albums de Bowie."
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2/5
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"Let's Dance" a apporté à David Bowie un succès médiatique allant au-delà de ses espérances. Certes, en abandonnant le son âpre et les bidouillages en tous genres qui ont habillé ses albums de "Low" à "Scary Monsters" au profit d'une musique plus dans l'air du temps, le chanteur cherchait à élargir sa popularité mais il confessera plus tard que le résultat phénoménal qu'il obtient le déstabilise, le voyant confronté à un nouveau type de fans qu'il ne sait pas comment contenter. Dans sa tentative de surfer sur sa notoriété récemment acquise, "Tonight" se veut donc la suite logique de "Let's Dance".
Certes, cette affirmation ne ravira pas ceux qui admirent chez Bowie son caractère rebelle et son goût de la provocation. Preuve de ses états d'âme du moment ou baisse subite de l'inspiration ? Cinq morceaux sur neuf sont des reprises et, sur les quatre créations ('Loving The Alien', 'Blue Jean', 'Tumble And Twirl' et 'Dancing With The Big Boys'), Bowie ne signe seul que les deux premières. Encore faut-il lui rendre justice, ce sont certainement les deux meilleurs titres de l'album. 'Loving The Alien' lorgne mollement du côté de 'Heroes' en exploitant la veine romantique sans réussir à être aussi poignant que son modèle. Les marimbas et la guitare sont sympathiques mais les nappes de violons synthétiques enrobent le titre dans une mélasse sirupeuse et le "tchac-poum" métronomique de la batterie devient vite insupportable. 'Blue Jean', linéaire et dansant, est ce qui se rapproche le plus du Bowie rocker même si l'intérêt réside essentiellement dans les cris stridents de Bowie sur le refrain et les traits de sax.
Tout le reste se ressemble, sans intérêt, sans surprise, noyé dans un grand ennui, habillé d'une tonne de cuivres, de chœurs en veux-tu, en voilà, de guitares rythmiques agaçantes et de l'inévitable batterie métronomique qu'on finit par haïr. La musique tourne à la variétoche américaine clinquante et tape-à-l'œil, le pompon revenant à 'Tonight', reggae guimauve aux effets kitsch indigestes interprété avec Tina Turner. Seules les reprises des Beach Boys, 'God Only Knows', soft rock rétro, et d'une composition des célèbres Leiber et Stoller, 'I Keep Forgettin'' (qui sera interprété avec bien plus de brio par Joe Cocker en 2004) s'en sortent par le simple pouvoir de leur mélodie.
En écoutant cet album, on se dit que les temps sont révolus et celui qui découvrirait Bowie par "Tonight" aurait du mal à croire que le chanteur puisse être considéré comme une icône du rock. Car "Tonight" n'est ni plus ni moins qu'un disque de grande variété américaine, très moyen dans cette catégorie, et nul si on le mesure à l'aune du rock.
Plus d'information sur
http://www.davidbowie.com/
LISTE DES PISTES:
01. Loving the Alien (07:11) 02. Don't Look Down (04:08) 03. God Only Knows (03:06) 04. Tonight (03:50) 05. Neighborhood Threat (03:12) 06. Blue Jean (03:08) 07. Tumble and Twirl (05:00) 08. I Keep Forgettin' (02:34) 09. Dancing With the Big Boys (03:52)
FORMATION:
Arif Mardin: Synthétiseurs, Arrangements Des Cordes Carlos Alomar: Guitares Carmine Rojas: Basse Curtis King: Choeurs David Bowie: Chant / Choeurs (4,9) Derek Bramble: Guitares / Basse / Synthés, Choeurs George Simms: Choeurs Guy St. Onge: Marimba Iggy Pop : Choeurs (9) Lenny Pickett: Saxophone Ténor, Clarinette Omar Hakim: Batterie Robin Clark: Choeurs Sammy Figueroa: Percussions Stanley Harrison: Saxophones Alto Et Ténor Steve Elson: Saxophone Baryton Tina Turner: Chant (4)
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Un concept coincé entre album de reprises et nouvelle oeuvre pop new-wave collant (un peu trop ?) à l'esprit des années 80. Ce qui est sûr, c'est que le formatage radio est avéré, beaucoup plus encore que sur "Let's dance". La majorité des morceaux adhèrent au standard des 3 minutes / 3 minutes 30.
Que reste-t-il en commun entre un "Hunky Dory" et un "Tonight" ? Plus grand-chose évidemment, si ce n'est que je serais assez curieux de redécouvrir le premier à l'aune de la production sonore du second - tant pis pour l'hérésie, même si en effet cette sonorité trop léchée, poussée dans les retranchements du modernisme musical de l'époque, peut parfois agacer. N'empêche, l'album se laisse écouter sans ennui particulier, et le dispensable (j'allais dire horripilant) 'Dancing with the big boys' a le bon goût de se contenter du dernier wagon. Ceci dit, 'Don't look down' en seconde position inquiète un peu sur la qualité de la suite, et si la durée exceptionnellement réduite de l'album n'avait pas menacé ce dernier de se muer en LP, je m'en serais volontiers passé - également. Heureusement, il reste de bons moments, parmi lesquels l'ouverture de 'Loving the Alien' en effet, et surtout l'excellent 'God only Knows' complètement réapproprié - un régal. Pour ma part, pas de nostalgie des Beach Boys ( et il est rare que les reprises me fassent oublier les originaux).
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(1) COMMENTAIRE(S)
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Ce Tonight de Bowie a toujours eu des critiques assez féroces, les fans de la première heure avaient du déjà avalé leur langue en écoutant Lets dance qui de mon point de vue était un grand disque de Pop funk estampillé années 80 qui sauva Bowie de l' enfermement artistique dans lequel il vivait depuis 1977. mais qui permis d écrire la fabuleuse trilogie 77 79 et finir par accoucher d'un album torturé qu était Scary Monsters. mais o combien puissant et envoutant. Force est de constater que les années 80 pour Bowie sont celles du triomphe commercial , scenistique et médiatique que le virage pop rock funk pris , le pousse à être une star intouchable , au firmament de sa beauté , triomphant aussi bien au cinema que sur scène Il y avait le Bowie des 70 S underground aimé des puristes , désormais il devient mainstream et passe chez Drucker ... Alors oui ce Tonignt sent le réchauffé , mais pour qui aime la pop bien ficelée , mélodique et l' envoutante voix de Bowie , il apparait comme un disque bien produit,dansant, parfois émouvant ( God Only Knows), collant parfaitement à l' époque chic et lisse que David inspirait aussi. Fini les outrances de style, de personnage sulfureux , désormais il joue sa star , ayant eu son number One avec Nile Rodgers , il ne révolutionnera plus la musique , rentre dans le rang avec toujours une présence et une voix inimitable qui fait que lui pardonne beaucoup de ses choix musicaux. Cf Labyrinthe en 86 Alors oui il y des violons , des cuivres , des synthès , une batterie qui claque , du reggae poussif , des funks rocks passe partout , un vrai tube Blue Jean qui passa pas mal à la radio Un album au final très pop 84 A redécouvrir
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LECTEURS:
2/5 (4 avis)
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STAFF:
2.5/5 (4 avis)
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