Et cette variété est assez logique tant la musique proposée dans "Drunk’N’High" l’est également, mix entre metal, hardcore et punk, le tout relevé d'une petite sauce hip-hop.
Le groupe qualifie son style d’Artcore, de fait on le placera quelque part à la croisée de Pantera, Bad Brains et Black Bomb A. Il partage d’ailleurs un point commun avec ces derniers en ayant deux chanteurs, Akonit et Mugen. L’un évolue dans un hardcore bien aiguisé, l’autre dans un style plus brut de décoffrage, très profond et proche du hip-hop. 

En 12 titres, Artweg ne fait pas dans la dentelle et se montre très vindicatif. Le mélange des chants avec passages en anglais et en français est redoutable d’efficacité, les deux chanteurs se complétant à merveille. 
La majorité des titres risquent fort de générer des maux de cervical à l'auditeur. Ainsi ‘Artweg’, ‘Human Bomb’, ‘No Pain No Gain’ ou encore ‘Drunk’N’High’ sont de jolis petits missiles qui touchent leur cible avec une sacrée efficacité. On y apprécie particulièrement la capacité qu’a le groupe à mélanger au milieu d’un même titre une grosse rythmique métallique et groovy à la Pantera avec un phrasé hardcore qui ne fait pas de quartier.

L'énorme et explosif ‘Nobody Crushes Me Down’ est une véritable bombe proche de Lofofora quand le chant est en français, et qui s’aventure sur des terrains d’une redoutable violence hardcore sur un refrain intense.
Mais le groupe sait aussi faire retomber la violence pure. Il propose avec ‘Evolution’ un intermède bienvenu avec une introduction à la basse d’une rare pureté avant une montée en puissance enthousiasmante. Et surtout avec ‘United For The Earth’, il nous balance un morceau assez long, plus lent, sombre et engagé, de très grande qualité, doté d’une puissance écrasante et qui conclut le disque de fort belle manière.