Peu
de groupes ont réussi à émerger du maelstrom de la New Wave of British Heavy Metal et certains n'ont connu qu'un succès éphémère. Mis à part Iron Maiden et Saxon qui font figure d'exception,
les autres combos ont disparu ou n'ont fait que survivre.
Praying Mantis fait partie de ces dinosaures en sursis. Et pourtant,
leur premier album "Time Tells No Lies" avait en 1981 fait très forte
impression et demeure aujourd'hui une des pièces de référence du
style.
Formé
en 1975, Praying Mantis est remarqué dès
1979 lorsque Iron Maiden leur donne l'occasion d'ouvrir un de leur concert à
Londres et que leur single 'Captures City' a l'honneur de figurer sur
la célèbre compilation "Methal For Muthas". Deux
ans plus tard, "Time Tells No Lies" débarque dans les bacs avec une superbe pochette réalisée par Rodney Matthews. Le
visuel était à l'époque essentiel, la première accroche
du consommateur se basant sur cette caractéristique.
Petit bijou de hard rock mélodique, l'album calibré 80's est un bonheur musical sur ses
neuf titres, même si on peut regretter que 'Captured City' n'ait pas
remplacé la reprise des Kings 'All Day & All The Night' qui
s'avère, certes de qualité, mais somme toute anecdotique voire
incongrue ici. Mais qu'importe, les twins
guitares s'en donnent à cœur joie, les mélodies sont catchy et les compositions impressionnent par leur maturité, leurs
développements structurés
et leurs cavalcades.
A l'écoute de cet album on
se demande encore aujourd'hui comment Praying Mantis a bien pu rester
sur le bas-côté du chemin de la notoriété. Un des meilleurs albums de hard rock
mélodique anglais de tous les temps, "Time Tells No Lies" est tout simplement incontournable !