ARTISTE:

DAVID BOWIE

(ROYAUME UNI)
TITRE:

EARTHLING

(1997)
LABEL:

BMG

GENRE:

ROCK

TAGS:
Expérimental
"Un disque pour amateurs de rock indus. Les autres passeront leur chemin."
CORTO1809 (16.11.2015)  
2/5
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Lors de sa sortie, "1.Outside" avait été considéré par une partie de la critique comme une tentative de Bowie d'intégrer à sa musique des éléments de rock industriel. Il faut dire que David Bowie avait fait la connaissance de Trent Reznor, leader de Nine Inch Nails, et ayant toute sa carrière cherché à intégrer les nouveaux styles émergents à sa musique, il ne pouvait qu'être tenté par une nouvelle expérience. Néanmoins, même si "1.Outside" contient quelques prémices "industriels", il est surtout marqué de l'empreinte avant-gardiste de Brian Eno.

Cela n'était que partie remise, l'Anglais ayant de la suite dans les idées. Eno reparti à ses étranges expérimentations, David Bowie, épaulé par son vieux compagnon de route Reeves Gabrels avec qui il travaille depuis Tin Machine, va se livrer à ses nouveaux fantasmes musicaux sur son dernier album, "Earthling", bien plus proche du rock industriel que son prédécesseur.

Ne cherchez pas de ballade romantique sur cet album : tous les titres sont traités à la même enseigne. Batterie frénétique, voire épileptique, sons électroniques, guitares saturées ou déformées, parasites et bruits non identifiables, mais tous désagréables, tout concourt à un magma sonore confus et bruyant dont l'écoute s'avère rapidement éprouvante pour tout auditeur non initié au rock indus. Bowie chante bien des mélodies au format conventionnel, présentant des couplets et refrains clairement identifiables, mais noyées dans un tel brouhaha qu'elles se confondent toutes, l'accompagnement donnant une linéarité à tous les titres. Quant au sax de Bowie, ou au piano de Mike Garson, il faut tendre l'oreille et affûter sa concentration pour espérer les entendre.

David Bowie a expliqué comment l'album avait été conçu. Chaque instrument a d'abord été enregistré, puis Bowie, Gabrels et Plati ont trituré les enregistrements sur ordinateur pour déformer et distordre les sons, raison pour laquelle ils sont tous crédités sur la pochette de leur participation aux samples qu'ils ont ainsi créés. Pour rendre un effet "drum & bass", les parties de batterie ont notamment été accélérées par traitement informatique, ce qui explique en partie l'effet rendu d'une batterie semblant ne pas jouer en rythme avec les autres instruments.

Une fois encore, David Bowie prend le risque d'oser. Si on ne peut le lui reprocher, "Earthling" ressemble néanmoins au produit de la bidouille d'artistes qui s'amusent peut-être avec leurs ordinateurs mais qui ennuient positivement ceux qui en écoutent le résultat et risque de rebuter tout autant les amateurs de "Let's Dance" que les nostalgiques de "Ziggy Stardust", "Aladdin Sane" et autres "Heroes".


Plus d'information sur http://www.davidbowie.com/





LISTE DES PISTES:
01. Little Wonder (06:02)
02. Looking For Satellites (05:21)
03. Battle for Britain (The Letter) (04:48)
04. Seven Years in Tibet (06:22)
05. Dead Man Walking (06:50)
06. Telling Lies (04:49)
07. The Last Thing You Should Do (04:57)
08. I'm Afraid of Americans (05:00)
09. Law (Earthling on Fire) (04:48)

FORMATION:
David Bowie: Chant / Guitares / Claviers / Saxophone Alto, Samples
Gail Ann Dorsey: Basse / Choeurs
Mark Plati: Claviers / Samples, Boucles
Mike Garson: Claviers
Reeves Gabrels: Guitares / Samples,synthétiseurs, Choeurs
Zachari Alford: Batterie / Percussions Électroniques
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
REALMEAN
05/02/2016
  0 0  
1/5
Le titre d’ouverture laissait espérer un cru millésimé : une rythmique rock électronique et glacée, associée à une mélodie au cœur gros comme celui du meilleur des saint-bernard, il n’y a guère que David Bowie pour réussir à rendre productif un tel décalage. Et ensuite… pas grand-chose à retenir. Si l’on peut sauver 'Seven years in Tibet' et peut-être 'I’m afraid of Americans', qui tentent de structurer quelque peu leur propos, le reste nous ramène au magma indus de "Black Tie White Noise", en plus assourdissant encore. A aucun moment, par ailleurs, Bowie ne semble vouloir soutenir ce répertoire par la puissance de son vocal. L’atout n°1 du rocker est laissé au vestiaire. Je garde une petite place pour l’audacieux 'Little Wonder', qui au bout du compte empêche d’oublier tout à fait cet album.
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LECTEURS:
3.5/5 (4 avis)
STAFF:
2.5/5 (4 avis)
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