Mais, loin de se lancer dans des plages épiques, Frank Bossert nous propose une suite de chansons et titres instrumentaux de courte durée, accompagné par la voix chaude et envoûtante de Claudia Sokollek. Et, à l'instar de son inspirateur, une forte coloration celtique est présente tout au long de "The Full Circle". Que ce soit sous la forme d'accompagnement rythmique avec le Bodhran ('Highland Sun'), ou par le biais de morceaux entièrement inspirés de la tradition celtique ('Pay the Piper, Call the Tune'') faisant intervenir nombre d'instruments traditionnels, Eureka développe des ambiances folk/celtique régulièrement illuminées par des interventions de guitare de toute beauté. L'ensemble est emballé par une production impeccable, détaillant chaque strate sonore et faisant ainsi ressortir les thèmes régulièrement présents en contrepoint de la mélodie principale.

Les mélodies sont immédiates et efficaces sans être simplistes, tandis que les arrangements travaillés permettent une écoute à plusieurs niveaux des différentes plages. Titre le plus long de l'album, 'The Full Circle' nous renvoie tout droit vers "Tubular Bells II" et "The Songs of Distant Earth" : un blind-test effectué sur des oreilles moyennement averties risquerait fort d'induire celles-ci en erreur en les orientant vers une œuvre de Mike Oldfield. Seule relative exception à toutes ces ambiances, la superbe chanson 'Ad Marem (Here I Belong)' lorgne quant à elle du côté des œuvres en solitaire de … Maggie Reilly. Décidément !