Pour cet album, Staropoli retrouve un son digne de l’esprit épique de sa musique, loin du son brouillon de l’opus précédent. Il choisit aussi de revenir aux sources avec un metal symphonique teinté de speed épique et inspiré par l’héroic fantasy, espérant retrouver la flamme de ses débuts. Cela nous donne un disque riche, varié et plein d’une force retrouvée, et sur lequel règne un Fabio Lione impérial dans tous les registres.

"Into The Legend" entame les hostilités avec deux chansons qui nous replongent dans le Rhapsody des premiers albums. ‘Distant Sky’ et ‘Into The Legend’ sont deux excellents titres de speed mélodique et symphonique dotés de refrains épiques avec chœurs et une guitare retrouvant sa place, Roberto De Micheli signant des riffs inspirés et des soli rapides et fluides.

Si la suite de l’album s'avère moins speedn il n'en demeure pas moins d'une grande richesse. ‘Winters Rain’ est un titre à tiroirs mêlant avec efficacité ambiances heavy et symphoniques, passages proches de l’opéra avec lyrisme. Staropoli se fait aussi plaisir avec ‘A Voice In The Cold Wind’, un morceau médiéval teinté de folk qui passe à merveille grâce à un bon refrain, et avec la ballade ‘Shining Star’, Lione brille dans ce registre d’une belle douceur portée par un air de piano délicat.

Avec ‘Valley Of The Shadows’, ‘Realms Of Light’ et ‘Rage Of Darkness’, Rhapsody présente un visage que l’on croyait perdu. Ces chansons mêlent facettes heavy -à la faveur d'escellents soli- symphonique et bien entendu épique avec une inspiration heroic fantasy. Enfin avec ‘The Kiss Of Light’, on retrouve le long titre classique du genre. Certes, il n’apporte rien de bien neuf mais Staropoli se fait plaisir à évoluer entre acoustique, symphonique et passages médiévaux et progressifs. Cela marche bien et prouve qu’en termes de chansons cinématographiques, il a encore de belles choses à proposer.