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"Un bon album qui donne l'impression de retrouver de vieux amis."
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3/5
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On les croyait définitivement séparés. Du moins, c'est ce que les Norvégiens d'A-Ha avaient annoncé en 2010. Mais il est vrai que, dans le monde du spectacle, le mot "définitif" est à considérer avec circonspection et que les come-back sont monnaie courante. On en arrive même à faire chanter les morts dans des duos virtuels qu'ils n'auraient peut-être jamais consentis de leur vivant, c'est dire !
Fort heureusement, nous n'en sommes pas là et ce sont trois musiciens en pleine forme qui ont décidé de leur plein gré de reprendre le collier pour nous offrir ce dixième album, estimant qu'ils avaient encore de belles choses à nous offrir. Les Norvégiens ont toujours su soigner leurs entames de disque, mettant en premier un titre au potentiel de tube. Et force est de constater qu'avec 'Cast In Steel', ils n'ont pas oublié les bonnes manières. En 30 secondes, ils savent capter l'attention de l'auditeur, réinstallant la magie de leurs plus beaux titres grâce à une superbe mélodie jouée par un orchestre qui donne de l'ampleur à ce morceau très romantique. Cette belle impression se poursuit sur 'Under the Makeup', tout aussi romantique avec ses nappes de violons virevoltants. Ce n'est ni moderne, ni original, mais c'est juste beau et très convaincant.
On se prend un instant à croire au miracle : et si les Norvégiens nous étaient revenus pour nous offrir leur meilleur album ? Malheureusement, une fois l'instant de grâce passé, le groupe revient à des compositions plus prosaïques, moins inspirées. 'The Wake' est gentiment pop mais n'ajoute rien à la carrière d'A-Ha, 'Forest Fire' nous renvoie à la synth'pop des années 80, le sirupeux 'Objects in the Mirror' frôle la mièvrerie et le faussement audacieux 'Door Ajar' s'avère bien lymphatique.
La seconde moitié de l'album est plus intéressante. 'Mythomania' et 'Giving Up the Ghost' prouvent le goût de Magne Furuholmen pour des ambiances plus sombres et plus rock. De bons titres mais qui détonnent dans le monde romantico-symphonique de Morten Harket ('Living at the End of the World' et sa montée d'adrénaline inévitable sur le refrain) et surtout de Pål Waaktaar-Savoy (le "classique" 'She's Humming a Tune', 'Shadow Endeavors' et l'émouvant et original 'Goodbye Thompson' qui clôt de bien belle manière le disque et la carrière du groupe – avant un nouveau retour ?).
Fidèle à ses habitudes, A-Ha délivre des titres au format FM (courts et couplets/refrains), des chansons où les musiciens ne font pas de fioritures et sont au service de la mélodie interprétée par le chanteur. Le temps ne semble d'ailleurs pas avoir de prise sur Morten Harket dont la voix a conservé une juvénile touche de romantisme. Les compositions sont de qualité, porteuses de thèmes facilement assimilables qui font à la fois la force et la faiblesse du groupe. Immédiatement attrayantes, les moins bonnes passent difficilement l'épreuve du temps.
Néanmoins, A-Ha aurait eu tort de se priver, et de nous priver d'un dernier album. Si "Cast In Steel" n'a rien d'innovant et ressemble beaucoup à ses prédécesseurs, c'est néanmoins un disque très agréable à écouter qui permettra à tous ceux qui ont aimé les Norvégiens d'avoir l'impression de retrouver de vieux amis.
Plus d'information sur
http://a-ha.com/
LISTE DES PISTES:
01. Cast In Steel (03:50) 02. Under The Makeup (03:25) 03. The Wake (03:45) 04. Forest Fire (03:54) 05. Objects In The Mirror (04:14) 06. Door Ajar (03:46) 07. Living At The End Of The World (04:06) 08. Mythomania (03:49) 09. She's Humming A Tune (04:02) 10. Shadow Endeavors (04:21) 11. Giving Up The Ghost (04:15) 12. Goodbye Thompson (03:34)
FORMATION:
Magne Furuholmen: Claviers Morten Harket: Chant Pal Waaktaar-savoy: Guitares Alan Tarney: Invité / Guitare, Claviers & Choeurs (6,10,12) Bylund Strings: Invité / Cordes (7) Connie Ellisor: Invité / Violon (5,11) David Angell: Invité / Violon (5,11) David Davidson: Invité / Violon (5,11) Even Ormestad: Invité / Basse (1,2,9) Joe Mardin: Invité / Batterie (12) Julie Tanner: Invité / Violoncelle (5,11) Karl Oluf Wennerberg: Invité / Batterie (1,2,4,5,8,9,11,13) Kris Wilkinson: Invité / Alto (5,11) Macedonian Radio Symphony Orchestra: Invité / (1,2) Mary Kathryn Vanosdale: Invité / Violon (5,11) Monisa Angell: Invité / Alto (5,11) Per Lindvall: Invité / Batterie (7) Peter Kvint: Invité / Basse, Guitare & Claviers (3,7) Rob Schwimmer: Invité / Theremine (2) Sari Reist: Invité / Violoncelle (5,11) Steve Osborne: Invité / Guitare & Claviers (4)
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Oui en effet, la chronique le rappelle, "Foot of the Mountain" avait été annoncé comme le dernier... et tel que je l'écrivais d'ailleurs dans celle de cet incroyable et magnifique album, paru en 2009.
Assidu parmi les assidus des norvégiens, je ne risquais évidemment pas de m'arrêter à la clôture fictive, et c'est avec un léger retard (et une curiosité certaine) que j'ai découvert ce "Cast in Steel".
D'accord avec la chronique, intégralement ou presque, à la nuance d'un goût prononcé pour 'Objects in the Mirror', l'un de mes favoris sur cette nouvelle livrée. Ecouter du A-Ha, me concernant c'est un rajeunissement positif, et "Cast in Steel" n'y déroge pas, après le retour fracassant du moderne "Minor Earth Major Sky" (quel album!), la romance enflammée et ensorcelante de "Lifelines" (quel album, bis!), la philosophie introspective et (ir)révérencieuse d' "Analogue", et la révélation (presque) finale de l'impérial "Foot of the Mountain" (l'album du real meaning...).
Ceci étant, "Cast in Steel" ne prolonge pas l'état de grâce de son prédécesseur, et bien que d'une qualité d'écriture solide dans son ensemble, avoue les limites de son potentiel inventif - 'The Wake' et 'Objects in the Mirror' sont très plaisants tous les deux, mais sont construits peu ou prou sur le même refrain.
Serait-ce l'album de trop ? Pas pour moi en tout cas, qui ai dévoré cette discographie avec un insatiable appétit, sans jamais trouver de véritable faux pas. A-Ha, l'album de la déception... ne viendra sans doute jamais !
A noter, pour les nostalgiques de "Foot of the Mountain", que l'édition double CD de "Cast in Steel" propose d'explorer également les coulisses du précédent album, avec différentes démo et versions alternatives. Et bien, vous voulez que je vous dise ? Le CD de l'album est certes addictif, mais le CD bonus fait beaucoup de bien, lui aussi ! .... à quand le prochain !?
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Un retour plutôt sympa avec un album où les titres addictifs côtoient les morceaux "oubliettes".
Mais il n'y a pas à mégoter, quand c'est bon, c'est bon.
Merci pour ce come-back anti-rides Messieurs.
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
5/5 (1 avis)
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STAFF:
3/5 (4 avis)
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