En 1990 Praying Mantis n'avait sorti qu'un seul album studio (oublions l'opus de Stratus), le phénoménal "Time Tells No Lies". "Live At Last" est le second Live proposé par les Anglais après le "Live At Reading 1982". Enregistré à Tokyo en 1980, il est donc son ainé ... et cette sortie tardive se comprend à l'écoute du désastre auquel nous sommes ici confrontés.
Quatorze titres nous sont proposés sur cet enregistrement, six de Praying Mantis, deux de Lionheart - l'ancien groupe de son guitariste Dennis Stratton - et six... d'Iron Maiden. Oui, vous avez bien lu, la Mante Religieuse reprend ici des morceaux de la Vierge de Fer issus de leurs deux premiers albums, ceux où un certain Paul Di'Anno oeuvrait. Pourquoi un tel hommage, direz-vous, eh bien tout simplement parce que le vocaliste est derrière le micro pour ce Live.
Et c'est bien ici que le bât blesse tant le chanteur massacre les morceaux où il intervient, soit tous ceux d'Iron Maiden, le 'Cheated' de la Mante Religieuse - sacrilège ! - et un des deux morceaux de Lionheart. L'ancien frontman de Maiden se plante ici allègrement, chante comme une casserole rouillée et détruit sans pitié le travail sérieux de ses petits camarades.
Heureusement, il laisse les frères Troy s'occuper des autres morceaux de l'album, Stratton se chargeant du second titre de Lionheart ce sans plus de réussite que Di'Anno. Cinq chansons correctement interprétées donc, mais qui souffrent d'une production digne d'un cylindre phonographique datant de Thomas Edison.
Un ratage dantesque, voilà l'impression laissée par ce Live de Praying Mantis. Les Anglais doivent encore aujourd'hui raser les murs lorsqu'on leur parle de cet album.