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"Supersonic Blues Machine frappe fort d’entrée avec un "West Of Flushing, South Of Frisco", magnifique état du paysage du blues-rock actuel."
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4/5
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C’est en 2010, alors qu’ils accompagnaient Steve Lukather au sein de son projet Goodfellas, que Fabrizio Grossi et Kenny Aronoff eurent l’idée de créer Supersonic Blues Machine. La paire rythmique souhaitait continuer à développer l’esprit de Goodfellas mais dans un cadre plus pérenne que celui d’un simple groupe de session. En 2015, c’est Billy Gibbons (ZZ Top) qui relança le projet après avoir sollicité Grossi pour participer à la création d’un titre avec lui. Tout se passa si bien que le barbu texan suggéra au bassiste de composer neuf titres supplémentaires et de les jouer au plus vite au sein d’un groupe composé de membres avec lesquels il aimait jammer. Aronoff débarqua peu après, et le titre ‘Running Whiskey’ vit le jour et devint le premier single de Supersonic Blues Machine, nouvelle formation qui enregistra rapidement l’arrivée d’un autre Texan en la personne du guitariste et chanteur Lance Lopez. "West Of Flushing, South Of Frisco", première offrande discographique du trio paraît donc en 2016 et ne manquera pas de marquer au fer rouge le paysage du blues-rock.
Comme il fallait s’y attendre de la part de musiciens au carnet d’adresses fourni, les invités de marque sont légion. Il est vrai qu’il est déjà arrivé que l’association de pointures ne s’accorde pas forcément pour le meilleur, mais point de ça ici. Billy Gibbons prend en main son ‘Running Whiskey’ et se charge de l’intégralité du chant pour un résultat très ZZTopien, puissant et entraînant, au refrain direct et efficace. Après une triplette d’ouverture qui en laissera plus d’un sur les rotules, Warren Haynes (Gov’t Mule, The Allman Brothers Band) apporte tout son feeling à un ‘Remedy’ mid-tempo qui permet de lever le pied sans que la qualité ne soit sacrifiée pour autant. Sur un ‘That’s My Way’ au refrain hymnique, c’est Chris Duarte qui permet un parfait équilibre entre puissance et groove et dégaine un sacré duel lors de soli croisés avec Lance Lopez. Les guitares sont également rutilantes et lumineuses avec Eric Gales sur un ‘Nightmare And Dreams’ alternant couplets atmosphériques et refrains déchirants. ‘Can’t Take It No More’ émerge des brumes de chaleur sur un tempo lent et tendu comme un duel qui éclate sur le final durant lequel les six-cordes de Walter Trout et Lopez défouraillent sévère. Enfin, Robben Ford apporte une note de douceur sur la ballade ‘Let’s Call It A Day’ qui, sans être indispensable, n’en est pas moins agréable.
Au milieu des titres interprétés avec ses nombreux amis, le trio n’a besoin de personne pour offrir quelques brûlots blues-rock à l’efficacité imparable (‘Miracle Man’), voire ravageuse (‘I Ain’t Falling Again’, à la fois binaire et groovy). Avec ‘Bone Bucket Blues’, c’est un boogie teigneux renforcé d’un harmonica qui relance la machine avant que ‘Let It Be’ ne déverse ses effluves soul et son feeling envoûtant. Enfin, ‘Watchagonnado’ vient clôturer le festival avec son mélange de R’n’B et de soul catchy et au groove à se déboîter le bassin. Entre temps, Supersonic Blues Machine se sera frotté au ‘Ain’t No Love (In The Heart Of The City)’ du Bobby "Blue" Band. Mais si la guitare de Lance Lopez dégouline d’un feeling captivant, l’interprétation générale souffre tout de même de la comparaison avec l’indétrônable version de Whitesnake. N’est pas David Coverdale qui veut, et l’apport de chœurs n’y change rien, alourdissant même l’ensemble finalement.
Pas de quoi noircir le tableau pour autant car c’est bien un magnifique état du paysage du blues-rock actuel que nous offrent le trio US et ses amis, même s’il aurait peut-être gagné à être allégé de deux ou trois titres. "West Of Flushing, South Of Frisco" frappe fort d’entrée et laisse espérer que Supersonic Blues Machine va s’inscrire sur la durée pour s’imposer comme un des leaders de ce genre intemporel qui traverse les décennies sans prendre une ride et en étant capable de se renouveler au travers de telles formations.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/supersonicbluesmachine
LISTE DES PISTES:
01. Miracle Man - 4:24 02. I Ain't Fallin' Again - 3:30 03. Running Whiskey (feat. Billy Gibbons) - 2:41 04. Remedy (feat. Warren Haynes) - 5:44 05. Bone Bucket Blues - 3:14 06. Let It Be - 5:27 07. That's My Way (feat. Chris Duarte) - 4:52 08. Ain't No Love (in The Heart Of The City) - 5:26 09. Nightmares And Dreams (feat. Eric Gales) - 4:44 10. Can't Take It No More (feat. Walter Trout) - 6:12 11. Whiskey Time (running Whiskey's Extended Ending) - 2:14 12. Let's Call It A Day (feat. Robben Ford) - 3:32 13. Watchagonnado - 3:48
FORMATION:
Fabrizio Grossi: Basse Kenny Aronoff: Batterie Lance Lopez: Chant / Guitares Billy F. Gibbons: Chant / Guitares / Invité Chris Duarte: Guitares / Invité Eric Gales: Guitares / Invité Robben Ford: Guitares / Invité Walter Trout: Chant / Guitares / Invité Warren Haynes: Chant / Guitares / Invité
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