Certes, la grenouille The New Black avait annoncé la couleur rien qu’en décidant du nom du groupe. En anglais, l’expression "the new black" signifie "le dernier truc à la mode". Formé de bons musiciens, le quintet allemand est un groupe qui en veut. Mais que veulent-ils au juste ? Et bien tout : amour, gloire et reconnaissance du public comme le bœuf Nickelback (ou Alterbridge voire Volbeat).

Et cette fois-ci, ils ont mis les moyens. Finie l'autoproduction, l’ingénieur du son est Jacob Hansen, celui de Volbeat et Pretty Maids, qui sait comme personne doubler ou tripler les pistes de guitare pour obtenir un son énorme. Gommées les influences Metallica et Pantera, voici donc du heavy rock bien formaté pour plaire au plus grand nombre : morceaux courts, refrains accrocheurs, voix gorgée d’effets, basse en avant, double pédale... Tout est fait pour que cet album plaise aux jeunes. Jusque dans l’artwork d’un goût douteux montrant un Godzilla menaçant et des caractères asiatiques destinés aux geeks.

Alors cet album roublard n’a-t-il vraiment aucun intérêt ? Si quand même, quand il va lorgner du côté de Tremonti (‘Long Time Coming’) et surtout quand certaines lignes mélodiques à consonance asiatique viennent relever les titres de fort belle manière (‘The Beer of No Return’, ‘Buddha Belly’).

Il eût été préférable que ces idées soient mieux développées pour donner un peu plus d’originalité et de personnalité à l’ensemble car mis à part ces moments intéressants, ce nouvel opus de The New Black est un disque de hard rock de plus, agréable à écouter mais mille fois entendu.